Cet article se situe dans les limites d’une perspective historique et téléologique qui a ceci de commun avec la géologie que le résultat final ou une étape cruciale résulte d’une succession d’épisodes ou de strates pour aboutir à ce moment qui, sans être inéluctable, détermine la poursuite de l’histoire configurant l’avenir.
Cet essai est rédigé selon un point de vue qui peut être discuté ; il est bâti sur des références bibliographiques qui sont liées aux origines du National-socialisme et des faits historiques.
On m’a un jour suggéré d’écrire un article sur l’avènement du National-socialisme, qui fut une des ramifications de la révolution de 1789 durant la première moitié du XXème siècle1. Pour parler de l’épisode hitlérien, je remonterai très loin en arrière en partant de l’éclatement des douze tribus d’Israël, suite à la déchirure de l’Alliance due à l’adoration du veau d’or par une partie du peuple juif, une minorité d’entre elles décida de ne pas s’engager dans la même voie. Elle en tira les conséquences et quitta la Palestine, car il leur devenait difficile de continuer à vivre avec les autres tribus. Ce fut notamment la tribu de Gade autours des fils de Jacob. Ils préfigureront la Nouvelle Alliance notamment par la cité de Troy et la tribu des Galates qu’évoque la Bible dans les lettres que saint Paul leur adresse.
L’Ancienne Alliance et la future Nouvelle allaient ainsi se scinder au cours de l’histoire entretenant une continuité et une rupture. C’est cette grille d’analyse qui sera notre fil rouge, le National-socialisme étant un épisode lié à l’un de ces deux courants.
-1- Lutte interne pour une place dans le combat final.
Les années ont passé. L’ Empire Romain a chuté. Les convulsions qui suivirent, aboutirent à une grande confusion dans le continent européen. Dans ce contexte général perturbé, une nouvelle alliance émergea entre une nation nouvelle et le Ciel en 496 avec le baptême de Clovis et les Francs-saliens par l’évêque saint Rémy. Le testament de Saint Rémy dessine le cadre de la royauté franque qui sera le principe défini de la France royale, fille aînée de l’Église. La nouvelle alliance était née selon la parole de Jésus-Christ face aux pharisiens qui lui rappelaient qu’ils détenaient la Promesse : “Le Christ la fait passer de vous à eux, désignant les légionnaires romains d’origine gauloise.2”
C’est alors que l’émergence de la kabbale moderne, d’un point de vue mystique, précéda la City of London (dans la continuité des prémices que furent Venise et d’Amsterdam), ces cités relèvent dans leur intention de l’alliance des Hébreux adorateurs du veau d’or. Elles devinrent leurs bras séculiers. L’Angleterre, suite à la Carta Magna, deviendra le réceptacle des éléments issus de cette alliance dispersée dans le monde et qui prendra le nom après l’expulsion des Juifs de Palestine par l'empereur Adrien, de synagogue ébionite préalablement installée dans le Golfe Arabique. Elle tourna le dos à la Thora. La France devint le bras de la nouvelle alliance.
Dans une perspective à très long terme, les tenants de la future City of London (ancienne alliance) ciblaient deux préalables fondamentaux pour mener à bien leur mission : la Chute du trône (la royauté française) et celle de l’autel (les États pontificaux défendus par la France)3.
L’évolution imprimée par l’époque dite de la Renaissance et la Réforme-protestante firent apparaître le nationalisme moderne dans les principautés qui s’étendra progressivement à toute l’Europe puis au monde avec les empires coloniaux, une situation qui donnerait une dynamique supplémentaire à ce projet, passer par un régionalisme pour affaiblir les États souverains.
La victoire de la république universelle mondialiste, qui est le but de l’alliance ébionite, sera considérée comme inéluctable par ses promoteurs, une fois chose faite à la fin du XIXème siècle avec la chute des États pontificaux et du Saint Empire Romain Germanique. Et ceux d’autant que l’unité italienne avec Garibaldi et l’unité allemande qui se forgea autour de la Prusse de Bismarck. L’établissement de ce grand projet se situant dans une perspective eschatologique inversée puisque le concept du souverain était rejeté. Nous y reviendrons.
Les élites des peuples anglo-saxons ont été une pièce essentielle dans ces deux victoires leurs peuples dans une mesure nettement moins importante.
Dans cette perspective, la question est de savoir qui aura la place centrale dans la gestion des affaires quotidiennes de cette république universelle. Une fois définitivement instituée (selon ses promoteurs) soit les Angles4 (nom ancien pour Anglais) avec leur bras armé états-unien en tant que puissance thalassocratique ou les Saxons (Teutons) continentaux plus enclins de se rapprocher de l’Ours russe ?
Les Saxons étaient persuadés d’être ceux-là. Il faut comprendre que le National-socialisme est l’un des bras armés dans la lutte ancestrale contre l’Église. Elle résulte de l’institutionnalisation du catholicisme romain sur le continent européen face aux orientaux du courant néo-platonicien de l’École d’Alexandrie. Ce courant naquit du syncrétisme de l’ésotérisme égyptien et oriental personnifié par Plotin (et non du philosophe grec Platon) dans la continuité d’un courant de pensée personnifié auparavant par Celse5. Cette école fut néanmoins très étudiée par les penseurs médiévaux catholiques qui y voyaient beaucoup de points communs avec le catholicisme, notamment sa conception du monisme de l’être. Mais elle engendra aussi des courants anticatholiques. Ils furent repris à la Renaissance dite italienne (Dante, Pic de la Mirandole..), par l'humaniste (Erasme), la réforme protestante, la philosophie moderne (Bohème, Descartes…), le progressisme et de nos jours par le mondialisme.
Les Bogomiles en Roumanie furent une tentative de déstabilisation de l’ordre médiévale catholique qui se traduisit par le catharisme. La nouvelle alliance (le trône de France et la chaire de Pierre à Rome) les vainquit mettant fin à cette tentative. L’érection des cathédrales en Europe s’inscrit dans cette perspective également.
A cette époque médiévale, Chrétien de Troyes popularisa l’épopée de la Quête du Graal qui a deux interprétations : la franque où c’est la pureté du cœur qui prime ; et la germanique où c’est la volonté qui domine. Ces deux visions sont à l’origine de l’émergence d’une identité profonde sur laquelle les nations et les peuples s’affirmeront6. On retrouvera la seconde interprétation dans la culture et l’identité germanique reprise par les nationalistes allemands (qu’ils soient socialistes ou non) dont Clausewitz reste la figure guerrière la plus emblématique que dénonça René Girard7.
Plusieurs siècles plus tard l’Humanisme, avec Érasme comme porte étendard, durant la période communément appelée de la Renaissance, ouvrit la voie du premier triomphe de l’ancienne alliance qui se réalisera au XVIIIème siècle, dit des Lumières. Le succès idéologique de la philosophie des Lumières se transforma en succès politique avec la révolution dite française. Mais à la Renaissance ce n’est pas l’hellénisme qui revint, car il a toujours été connu et étudié durant l’époque médiévale, mais hellénistique de Plotin précédemment citée avec une interprétation bien différente qu’en faisaient les analystes catholiques médiévaux.
Parmi les fruits de la Renaissance, germa le nationalisme moderne8 que renforça l’insularité des principautés germaniques ainsi que le protestantisme qui se propagera principalement dans les territoires anglo-saxons (on peut faire un parallèle avec le paganisme de la tradition celto-druidique gauloise qui fut le réceptacle du catholicisme royal français).
Plusieurs siècles plus tard, la musique de Wagner et la philosophie de Nietzsche s’ancraient dans le réceptacle national des peuples germaniques désormais officiel depuis l’émergence de l’État allemand. Les fondamentaux de cet esprit d’un nationalisme exalté par le courant romantique se retrouvait déjà dans l’œuvre « Parsifal » de Wolfram Von Offenbach9.
A la suite de la Première guerre Mondiale, en Allemagne, la tentative de prise du pouvoir par les communistes, suite au succès de la révolution bolchevique, amena Rudolf Von Sebottendorff et les corps francs sur le devant de la scène politique bavaroise. La tentative communiste échoua.
La société de Thulé, fort d’un prestige acquis en ayant vaincu les communistes, était dirigé par Von Sebottendorff et se voulait la résurgence de cette identité profonde du peuple germain en tant qu’héritier des chevaliers teutoniques notamment10.
Il y avait un ésotérisme National-socialiste et, pour une part importante, il venait d’orient et des peuples germains ancestraux surtout de la Prusse - Poméranie. Le choix de la croix gammée, la Svastika, en est l’exemple le plus révélateur. La référence à l’Agartha se retrouve dans l’expédition au Népal que narra, il y a quelques années, un film Hollywoodien (7 ans au Tibet avec Brad Pitt ). C’est dans ce contexte global que se situe l’Ahnenerbe, qui n’était pas qu’un simple mouvement de jeunesse, mais un enseignement doctrinal ancestral. L’on pourrait décliner à l’envi la symbolique utilisée. Un dernier exemple en est le logo de l’armée de l’air (la Luftwaffe) la « croix du verbe » composé de quatre angles droits tournés vers l’intérieur (lire « Nazisme et ésotérisme » d’Ernesto Milla).
Au-delà des symboles et des rites, les sociétés secrètes nazies furent institutionnalisées de manière ésotérique (donc non exotérique comme dans le christianisme). Ces sociétés et leurs membres triées sur le volet pérennisaient un enseignement venant de très loin dans le passé11.
Des personnalités aussi importantes qu’Otto Rhan et Alfred Rosenberg furent chargés de constituer ce socle de l’identité profonde que voulait transmettre le régime au peuple allemand et l’imposer au reste du monde (on pourra lire à ce sujet le mystère Oto Rhan de Christian Bernadac (sans oublier les annexes de ce livre, la numéro 2 notamment) ou le livre « Hitler et la tradition cathare » de Philippe Angebert. La thèse de cet article propose que l’épisode hitlérien veuille, une fois la guerre terminée et gagnée, le faire dans le cadre de la mondialisation actuelle en vue de la république universelle.
En s’ancrant à la suite de la société de Thulé, le National-socialisme ne voulait-il pas être une tentative de résurgence de la civilisation hyperboréenne à travers ce qui est décrit dans cet article? Selon la légende, suite au cataclysme qui a englouti l’Atlantide, les légendes germaniques font état de l'île d’Héligoland comme réceptacle de la survivance de la société atlante (lire à ce sujet « Thulé ou le soleil retrouvé d’hyperborée » de Jean Mabire). L'île du Nord atlanto-hyperboréenne étant le chaînon qui accoucha selon ces thèses de la société primordiale par les germains ; les teutons dont le nazisme se faisaient forts de retrouver l’âme profonde justifiant leur élection d’aryen (on peut peut-être faire ici un parallèle, certes très différent, avec le peuple élu d’Israël selon la grâce).
Le culte du sang était pratiqué dans les ordres initiatiques nazis. L’Instinct de la terre était ainsi renouvelé et cet instinct s’oppose à l’instinct catholique (de la Memoria dei). Pour certains auteurs, le lien avec Adam Weishaupt des Illuminés de Bavière se trouve ici et remonte aux pratiques des tribus d’Israël qui furent à l’origine de la fuite d’une partie d’entre elles suite aux déviances de pratiques adoptées par la majorité. Ce sont ces mêmes déviances qui, dans la légende atlante, créèrent la colère des dieux qui provoqua le raz de marée qui engloutit l’Atlantide (et Mù dans le pacifique, d’autres légendes parlent d’une guerre entre les deux citées).
C’est dans la continuité des Germains Ordens et les ancêtres du nord de l’Europe que l’on peut situer la société de Thulé de Rudolf Von Sebbotendorf. Cette société rassembla des personnalités qui furent les ténors du futur D.A.P. puis le N.S.D.A.P. nazis comme Dietrich Eckart. Ainsi, Rudolf Hess initia à la magie atlante Hitler durant le séjour de ce dernier en prison suite à sa tentative de Putsch avorté dans les années 20 (lire notamment les sociétés secrètes nazis de Philippe Azize) (ces pratiques magiques sont issues de la tribu de Dan qui furent à l’origine de la rupture des tribus d’Israël) .
Ces initiés tentèrent de traduire et d’expliquer les runes et se mêlèrent à des traditions de l’Égypte ancienne. Or, selon la thèse de Marthe de Chambrun Rospoli, l’Égypte de Pharaon était une résurgence atlante (lire à cet égard son livre : l’épervier divin).
Cette idée de la survivance de la civilisation primordiale au Nord remonte à Jean Sylvain Bailly (XVIIIème siècle). Les Nazis prétendaient la récupérer par « la voie du nord Germanique » (Héligoland hyperboréenne), mais aussi par celle du sud égyptien avec ses lieux du panthéon égyptien que l’on retrouvera plus tard dans les mystères d’Éleusis en Grèce suite à la déchéance des Pharaons.
Cette Mystique de la SS repose sur la légende du roi l’oiseleur Henri 1er. Autre référence aux traditions germaniques qui composent le corpus légendaire du National-socialisme. C’est à partir de là que l’idéologie survivra et donnera l’identité et la culture du mouvement.
La volonté comme nous l’avons dit précédemment était au centre de l’identité de la nouvelle génération allemande que voulait voir se développer le pouvoir. On le retrouve à fortiori exalté dans les communautés représentatives du parti nazis : Le test de la grenade était obligatoire avant de rejoindre la SS. Il consistait à placer une grenade sur le casque du prétendant. S’il restait immobile, la grenade ne tombait pas, finissait par exploser sur le casque. Le candidat était alors assommé par l’explosion mais sortait indemne car protégé par le casque. S’il bougeait la grenade tombait au sol. Deux hypothèses se présentaient, soit il bougeait pour échapper à l’explosion, mais il était abattu par les membres qui faisaient passer le test, soit il restait immobile et subissait la blessure de l’explosion mais ne mourrait pas. Il était pris en charge par le régime pour son geste.
On retrouve cet état d’esprit dans les ordensburgen (sorte d’Ordre monastique laïque) qui reposaient sur trois piliers : la volonté et la force physique, l’éducation spirituelle (qui correspondrait à une anti-spiritualité catholique) et une pratique professionnelle. La vie quotidienne était ainsi régie par des cérémonies néo-païennes germaniques (comme celle du mariage). La référence aux dieux Goths était courante est encline à penser une fois de plus à des influences sataniques.
Autres personnalités importantes de cet identité Wolfram Sievers qui développa l’Ahnenerbe ou Hans Hortiger qui introduisit la notion de la fin du monde à ce projet. On pourra se référer au livre de confidences d’Hermann Rausching à Hitler (Hitler m’a dit). La mission millénarisme du parti National-socialiste explique donc le jusqu'au-boutisme hitlérien et sa capacité à faire du mal pour le bien et la mission finale.
La philosophie et les sciences germaniques (supposées d’origine atlantes selon les maîtres du IIIème Reich) devaient être les outils pour devenir maître d’un monde manichéen. Eu égard à la tradition faisant de cette civilisation une société très avancée technologiquement, ce progrès scientifique donnerait un avantage à l‘Allemagne sur le reste du monde pour bâtir sa domination. Le Führer devait être le grand prêtre de la société nazie à la tête d’élus des temps derniers.
On peut émettre l’hypothèse que c’est de là que naquit chez les nazis cette certitude de la victoire finale. Mais les Angles (incluant les États-Unis d’Amérique) l’étaient tout autant en cette première partie du XXème siècle.
La monarchie anglaise fut fondée par un Normand : Le Duc de Normandie et, à ce titre vassal du Roy de France. Mais ce trône fut récupéré par les Plantagenêt de la lignée cadette. Aujourd’hui, la famille régnante en Angleterre se situe toujours dans la continuité de cette rupture, d’autant plus avec les alliances et les décisions qui forgent la politique de ce royaume depuis lors. (Il ne faut pas oublier que les quatre sœurs du prince Philippe d’Edimbourg ont épousé des hauts dignitaires nazis et que la famille Windsor est allemande par les Battenberg et les Saxe-Cobourg-Gotha-Saalfeld.)
La défaite (du point de vu angles) de Bouvine fut en ce sens un accélérateur et un accroissement de la bifurcation prise par ce pays. Elle fut à l’origine de la décision de signer la grande Charte (Carta Magna) qui embarqua ce pays dans le camp de l’ancienne alliance. Historiquement, ce fut le premier pays à faire cette alliance (certains diraient allégeance) ce qui positionna le royaume anglais en vis-à-vis et en porte à faux du royaume de France qui était devenu celui de la nouvelle alliance en 496.
Si la monarchie franque resta un royaume (elle ne devint empire qu’après la révolution de 1789 puis sous la république) la Grande Bretagne devint l’Empire Britannique sous la couronne. Elle s’inscrit à la suite des anciens centres du pouvoir comme Venise et Amsterdam, notamment dans ses relations avec l’activité bancaire ce qui donna la « City of London » prélude de Wall Street dans l’ancienne colonie britannique. D’ailleurs cette colonie fut aussi liée dès sa naissance aux saxons. Un vote du congrès américain ne décida qu’à une courte majorité que l’anglais serait la langue nationale au détriment de l’allemand.
La France, dans cette lutte, est à la remorque de la partie anglo-américaine des tenants de l’ancienne alliance depuis la chute du trône dans le cadre d’une république parlementaire. Le soubresaut napoléonien n’aura été que le véhicule des Lumières sponsorisé par les anglo-saxons (notamment Frédérique II pour les saxons de Prusse). Le travail effectué (la diffusion des idées de la république sur le continent européen), la ligue des alliés européens mit fin à l’empire.
L’empire français, qui aurait dû défendre le projet de la nouvelle alliance a travaillé en fait à celui de l’ancienne. De même que la Russie et l’empire d’Autriche auraient pu ou dû aller au-delà de l’alliance avec la Grande-Bretagne contre cette dernière et remettre la saga napoléonienne dans la trajectoire qui aurait dû être la sienne en faveur du projet de la nouvelle alliance12.
C’est dans ce contexte que l’Allemagne tente de se positionner au XXème siècle après le XIXème siècle qui vit la révolution industrielle voir l’empire britannique prendre un leadership dans l’ancienne alliance. C’est ce leadership que le nouvel État allemand va contester au XXème siècle. La France, quant à elle, s’est ancrée durablement à la remorque de l’ancienne alliance et renie son identité forgée dans la nouvelle alliance décrite dans le testament de Saint Rémy en 496.
Déjà au début du XXème siècle, les saxons avaient essayé de supplanter l’empire britannique par le biais économique et énergétique. Ce fut la tentative du Baden - Bahn ce train reliant l’Allemagne (économique) et l’Irak (énergie). De surcroît elle coupait les Indes de la “métropole” britannique. L’échec de cette ligne ferroviaire qui aurait donné une supériorité économique, mais surtout énergétique à l’Allemagne fut scellé avec la défaite de 191813.
C’est dans ce cadre très large qu’il faut voir la montée de l’épisode National-socialiste en Allemagne. C’est l’ultime tentative saxonne de supplanter les Angles comme médiateurs dans la construction de la république universelle dans le cadre de la future ONU. Peut-être la Russie poutinienne et la Chine actuelle avec la nouvelle route de la soie est un retour de l’histoire en tant que futures contestataires des angles dans la famille mondialiste ?14
Durant les années 30, la promesse du règne de la paix pour 1000 ans et de la nouvelle Europe promues par Hitler rentraient dans ce cadre. La défaite allemande en 1945 fut une mise au pas des saxons dans la famille anglo-saxonne par les angles.
Mais cette mise au pas sera compensée par une place particulière des Saxons dans la construction européenne dans un objectif de concorde si les Saxons acceptent la supériorité des Angles au niveau mondial15.
La métahistoire des saxons aura donc été insuffisante face à celle des Angles.
En 1945, la fin de la Seconde guerre Mondiale sonna le glas de la résistance saxonne. Les traités internationaux furent rédigés sous la coupe du couple anglo-américain.
Les institutions internationales à l’image de la Banque Mondiale, du Fond Monétaire International et surtout de l’Organisation des Nations Unis régissent de plus en plus le monde et préparent la république universelle. Directement à travers ses agences (le G20, l’UNESCO, le Tribunal Pénal International ou la FAO…). Indirectement et, de plus en plus, par l’OTAN et les officines des États profonds dit occidentaux. Mais aussi en instrumentalisant les réseaux d’informations (d’aucun dirait de désinformation) et les Organisations Non-Gouvernementales affiliées à l’ONU. Enfin, en utilisant les GAFA via l’économie de l’analyse des données des objets connectés, l’intelligence artificielle et le transhumanisme (ayant pour but l’homme augmenté, le transhumanisme et toutes autres formes permettant à l’homme de croire qu’il s’élève au niveau de Dieu). Le point d'orgue étant atteint avec les manipulations génétiques dont le clonage, ultime affront contre Dieu (abomination de la désolation) et la production des chimères.
-2- Perspectives eschatologiques
Dans cette perspective, il semblerait que la partie se joue entre les tenants anglo-saxons d’une république universelle unipolaire autours du couple anglo-américain et ceux d’une autre, multipolaires autours de la Russie. Si l’Allemagne, en 1914 ou en 1940, avait réussi c’est probablement cette dernière qui aurait réalisé cette voie. Néanmoins, ces deux possibilités ne sont que des variantes de la voie de l’ancienne alliance. Face à cette voie, se trouve celle de la nouvelle alliance de 496 qui perdure en hibernation malgré sa soumission au couple anglo-américain.
La république universelle serait alors un des éléments de la parousie inversée ou une partie de celle-ci, mais Dieu se sert du mal pour le triomphe du bien. C’est-à-dire, les conditions permettant le combat final eschatologique entre l’Antéchrist, l’Antipape et Satan d’une part et Jésus, Dieu, Fils de Dieu et Roy du monde et le Grand Monarque d’autre part.
Ce combat, que les Écritures et les prophéties annoncent pour la fin des temps, serait celui que l’homme d’iniquité et de l’homme juste, préparant consciemment ou inconsciemment depuis le début des temps historiques et probablement avant de manière inconsciente, à savoir dès la chute originelle et que certifie le crime de Caïn sur Abel le Juste16. C’est pourquoi chaque camp, conscient ou inconscient de l’importance de ce moment, jette toutes ses forces dans la bataille.
La victoire des Angles durant le XXème les amènera potentiellement (ou probablement ?) à une adhésion jusqu’au- boutiste au projet mondialiste à l’image de celui des Saxons durant le XXème siècle contre les Angles. Si cette hypothèse se confirmait, elle serait sans doute révélatrice de la nature de l’État britannique dont l’origine selon l’ancienne première ministre Margaret Thatcher était bien la Carta Magna (il faut considérer que les USA sont toujours une colonie de fait à cause de la puissance de la city of London dont Wall Street n’est qu’une succursale, une antenne relais. La puissance industrielle et militaire des USA n’étant qu’un effet de levier au service du Royaume-Uni). Cette charte, la Carta Magna, fut signée suite à la victoire française de Bouvines face à une coalition menée par l’Angleterre avec ce qui était à l’époque l’Allemagne d’aujourd’hui et des alliés secondaires. Selon certains observateurs, le territoire de la « City of London » (non pas la municipalité londonienne) est aussi une conséquence à long terme de la signature de ce traité.
En revanche, verra-t-on un ultime revirement Saxon ? Insatisfait de leur place dans le système du mondialisme, l’Allemagne est de plus en plus perdante dans la construction européenne regardant vers l’ouest. La dynamique résultant d’un recadrage vers l’est (la Russe et/ou la Chine) apparaît au contraire de plus en plus porteur pour elle17.
L’Ours russe est en conflit quasi-frontal avec le mondialisme anglo-saxon depuis plusieurs années. Au monde unipolaire proposé par ces derniers, il oppose une solution multipolaire. Il est toujours périlleux de connaître les intentions profondes d’un État en tant qu’observateur extérieur. Mais si tel est effectivement le cas, la Russie jouerait ainsi le jeu du mondialisme et la confrontation avec le couple anglo-américain ne serait qu’une ultime rivalité de famille comme le fut celle avec l’Allemagne au XXème siècle. Pourtant, selon les prophéties, la Russie doit être un révélateur et un allié de la nouvelle alliance pour le temps eschatologique. (A cause des martyrs et du sacrifice de la famille impériale les Romanov, Nicolas II et sa famille, qui est le pendant orthodoxe du royaume de France catholique. On peut aussi faire un parallèle avec les Bourbon, Louis XVI et sa femme Marie-Antoinette).
Quant au dragon chinois, l’interrogation majeure au regard de l’histoire décrite dans cet article sera de savoir si ce pays et sa monnaie, le yuan, prendront la suite des États-Unis d’Amérique et du dollar (notamment en s’appuyant sur le rôle de la monnaie dans la vente du pétrole au niveau international). Il faudra alors que ce pays s’aligne sur la géopolitique mondialiste unipolaire, ce que ses dirigeants ne semblent pas vouloir faire dans le cadre de l’immense projet de la « route de la soie ». Les prochaines années seront décisives à ce titre. Le choix prix par les élites de ce pays sera à cet égard très révélateur.
Ces avènements prophétiques annoncés par la Vierge Marie et des mystiques dont certains sont reconnus officiellement par le Vatican, se réaliseront-ils historiquement ? Beaucoup de gens estiment ces considérations comme étant totalement étrangères à l’histoire18. D’autres y croient. Seule l’avenir donnera tort ou raisons aux uns et aux autres.
Si tel est le cas, ce sera au Lys français de tenir le rôle central. La tentative anglo-saxonne mondialiste peu, à ce titre, s’expliquer par la volonté de s’approprier le statut de la France. Et pour ce faire, ils ont dû s’ancrer à des courants de penser inverses à la tradition initiale de la nouvelle alliance, car la France était déjà choisie temporellement et intemporellement.
Au regard de l’hypothèse de cet article, la lutte ancestrale historique entre deux conceptions de l’avènement de la fin des temps eschatologiques régit l’histoire de l’Occident depuis des milliers
d’années (avant même la constitution du monde européen suite à l’empire romain). Elle se joue donc entre la France, annoncée par la nouvelle alliance de 496 et les Angles depuis la Carta Magna qui représente l’ancienne alliance. Ces derniers, après l’empire britannique, se sont appuyés sur les États-Unis d’Amérique. Ils ont écrasé la tentative saxonne au XXème siècle après avoir phagocyté le bras séculier de la nouvelle alliance depuis la révolution de 1789. Peut-être demain s’appuieront-ils sur la Chine.
Conclusion
La communauté internationale par l’instrument qu’est l’organisation des Nations Unis est aujourd’hui un enjeu d’influences pour le camp anglo-américain de par ces organes internes ou externes (gouvernementales ou non) qui lui sont rattachés. L’émergence et le positionnement des BRICS et d’autres pays à la suite de ce regroupement d’États s’oppose à cette ligne anglo-saxonne, mais dans le concert des nations (l’ONU).
Cette tentative des économies dites émergentes pourrait annoncer une rupture avec l’ordre onusien tel qu’il est actuellement. Ce ne serait alors pas la fin de l’histoire, mais juste celui de la tentative mondialiste onusienne instrumentalisée par l’ancienne alliance ou la continuité de l’ordre anglais, mais reposant sur un nouveau chapitre qui ne sera plus anglo-américain mais anglo-américano-chinois par exemple.
Dans ce contexte mondial, depuis plusieurs années, le projet européen tel qu’il se développe est remis en cause de plus en plus ouvertement. Malgré tout, la marche forcée du système européen continue, imposée par ses promoteurs. L’exemple du Brexit qui n’arrive pas trois ans après le vote, illustre une fois de plus la voie unique imposée coûte que coûte aux peuples de ce continent. ( A ce titre, le nouveau premier ministre britannique semble vouloir rompre avec le mondialisme comme Trump, le président des USA. Mais les États profonds de ces deux pays qui y sont toujours fidèles pourraient leur faire obstacle. Là encore l’avenir dira ce qui adviendra).
Mais l’on peut imager, même si cela n’en prend pas le chemin, qu’un jour ce projet volera en éclat. L’histoire montre que l’on peut imposer des systèmes politiques contre les peuples durant longtemps, mais pas indéfiniment. Si la chute du système de l’Union européenne devait un jour se confirmer, préfigurera-t-elle de la chute de l’Organisation des Nations Unis ?
L’Union européenne telle qu’elle est construite ne serait que le modèle d’une collectivité locale d’une structure de gouvernance mondiale dont l’ONU n’est que l’embryon. Ce qui expliquerait l’intransigeance des architectes de l’Union européenne face aux votes négatifs auxquels ils font face (hier Danois et Français et aujourd’hui Britannique). Eu égard à l’ampleur du projet, ils ne peuvent se permettre de faire échouer celui-ci alors qu’il n’en est qu’à une étape préparatoire. Effectivement, l’ONU n’est pas encore un gouvernement mondial officiel et le modèle régional européen qui pourrait servir de base aux autres régions du monde n’est pas encore définitivement façonné. Ce projet doit voir le jour pour l’avènement eschatologique des temps derniers. La chute de l’Union européenne serait donc bien, dans ce cadre, annonciatrice d’un potentiel futur éclatement de l’Organisation des Nations Unis.
Nous voyons alors se dessiner une hypothèse. Le projet mondialiste malgré ses progrès serait remis en cause. Or, il est plutôt associé à celui de l’ancienne alliance avec ses affidés. On retrouve principalement les architectes de ce projet dans le monde anglo-saxon, et peut-être chinois dans quelques années, mais sous la direction des Angles de toute façon. (Cette perspective pourrait être fondée au regard de ce qui se passa lors de la guerre de l’opium, les Anglais pourraient reprendre ainsi la main en Asie via les troubles de Hong-Kong). Or selon les prophéties, c’est la France qui doit réaliser un projet, mais qui serait d’une tout autre nature. La tentative saxonne, qui échoua, au XXème siècle dans la famille anglo-saxonne, préluderait alors du futur échec des Angles au XXIème siècle dans le monde entier malgré l’aide américaine puis éventuellement chinoise.
Peut-être l’initiative d’une royauté française pourrait alors s’épanouir dans un objectif très différent de la tentative mondialiste britannique.
1- La révolution de 1789 est la matrice de toutes les autres révolutions y compris celle produite par l’Antéchrist et l’Antipape et, le siècle des Lumières est, en cause seconde, celle de toutes les idéologies.
2- C’est à la suite d’une interpellation des pharisiens qui se prévalaient d’avoir la Promesse que Jésus leur répondit de cette manière, mais comme la Parole du Verbe est en acte, une fois dit la chose est.
3- Mais si la chute de la royauté française fut une catastrophe pour toutes les autres nations et les peuples, la suppression des États Pontificaux fut un bienfait pour l’Église puisque les enseignements de Pierre ne se tariront plus, l’Église commençait à quitter le mode de gouvernement impérial issu de l’empire romain.
4- Nom ancien qui désignait les Anglais. Une branche de cette tribu s’installa dans les Pyrénées Orientales en Cerdagne.
5- Philosophe romain du IIème siècle, il écrivait en grec, il écrivit : Discours véritable dans lequel il attaquait le christianisme. (Wikipedia)
6- La royauté française s’est toujours moquée des tyrans et autres despotismes.
8- Les bases du racisme industriel et économiques furent également posées.
9- Ecrivain, poète bavarois, 1170-1220
10- Ces chevaliers restèrent très connectés aux traditions païennes, leur christianisation resta très superficielle à part les exceptions.
11- Ces enseignements s’alimentaient par des liens païens et idolâtres qui étaient autant de portes ouvertes pour les puissances infernales, sataniques.
12- Oui, mais il n’y a pas d’unité ni de charité en enfer.
13- On peut se demander dans quelle mesure l’empereur Guillaume II n’a pas été poussé, manipulé pour déclencher ce premier conflit mondial, comme ce fut le cas pour Saddam Hussein Abd al-Majid al-Tikriti dictateur de l’Irak qu’on insista à entrer en guerre contre le Koweït.
14- A moins que des liens occultes liés à la guerre de l’opium ne soient réactivés, c’est d’ailleurs sous cet angle qu’il faudrait peut-être regarder les évènements de Hong-Kong ?
15- Ce qu’avait peut-être compris de Gaulle qui s’opposa à l’entrée du Royaume-Uni, Pompidou, affidé des Rothschild, s’empressa de la faire entrer.
16- Le crime de Caïn est le tunnel par lequel toutes les puissances lucifériennes organisées sur terre par l’homme qui lui est affidé passent.
17- Ainsi pourrait s’expliquer que les chanceliers allemands impriment au pays une politique qui serve plus les intérêts anglo-américains qu’allemands. On retrouve ce schéma dans d’autres pays en Europe et dans le monde.
18- On oublie que le Verbe s’est incarné et avec lui la Révélation, l’histoire est actrice du salut des nations et des peuples.
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