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Photo du rédacteurPierre Aubrit

LETTRE A MON FRÈRE DANS LA FOI : La Brunante des Dieux n° 1

Dernière mise à jour : 1 juil. 2021






Chers Alain et Aleth,


Vous m'interrogez depuis quelques mois sur les causes qui font se lever les forces du Malin, lui prêtant une armée comme un maréchal Leclerc en remontant d'Afrique. Le sujet demande un préalable: La question du mal.

1- Est-ce une création ?

2- Une substance ?

3- Est-ce vraiment une puissance ?

4- Peut-on le qualifier de force ?

5- Qui est l’arbitre du mal dans la création ?

6- Poser la question du mal, n’est-ce pas lui donner une réalité qu’il n’a peut-être pas ?

7- Ne conviendrait-il pas plutôt de poser la question du libre-arbitre chez les créatures intelligentes ?


Si je considère notre époque, son état de délabrement spirituel, moral, culturel, les injustices sociales, le mépris des puissants pour leurs peuples, ce sujet n’est pas prioritaire. Mais si parmi mes frères la question du mal est pour eux un problème alors, il faut bien que quelqu’un s’y colle. Mais comme fait dire Agatha Christie à Hercule Poirot : « Etes-vous sûr de vouloir la vérité ? » La recherche et l’approfondissement de la vérité implique la responsabilité. Il ne s’agit pas d’en causer autour de petits-fours et d’une tasse de chocolat, l’auriculaire levé.


[La sollicitude que je dois à nos frères les ânes[1] – animal – me force à sortir des chemins balisés, car il faut éviter une recrudescence de fou-rires mortels ; quand je pense aux intellectuels sérieux, théologiens compassés, aérés par les courants d’air du progressisme ou du conservatisme. Ils sévissent tels des poncifs poussifs toujours dans une assise de pan, sur les plateaux médiatiques qu’il convient pour eux de ménager. Qui s’étonnera des hécatombes régulières chez ces gentils animaux ? C’est triste de se prendre au sérieux, la vie est courte, mais à les voir, j’en rigole de bon cœur. Des sales gosses, tantôt Nimbus, tantôt Mlle de Longbec.]


1- Témoigner de la vérité

Faut-il cesser de témoigner de la vérité ?

La question surprend, car, elle n’est pas fondée pour les chrétiens, puisque Jésus a dit aux Apôtres de « faire des disciples de toutes les nations », Il n’a pas donné de limite dans le temps, et le temps c’est le domaine de Dieu, du baptisé et de tout homme qui croit en un Dieu Unique, alors que l’espace est le domaine du bouc.

Certains argumentent que le monde n’est plus en état de recevoir un tel témoignage, qu’il est sous l’effet du Meshomes, ce qui est vrai, mais faudrait-il s’interdire de témoigner pour autant ?


Si je vois mon prochain en danger, dois-je m’abstenir de le secourir ? A une justification de non-sens ne convient-il pas d’op­poser une réponse de bon sens ? Et qui suis-je pour juger ?


D’autres proposent qu’il faille vivre le présent comme si les Temps Nouveaux étaient là, une surréalité posée sur la peur et le désintérêt du présent : Un réel rêvé, à moins qu’il ne s’agisse comme pour le Pape émérite Benoît XVI d’une grâce spécifique dans l’ordre de la contemplation et de l’intellect agent. D’autres refusent de savoir, ne pas être troublés, dérangés : Le ronron Canigou de leurs certitudes auto-suggérées, car il n’est pas rassurant de déranger l’ordre établi. Ailleurs, c’est le mépris pour l’activité intellectuelle d’où le fidéisme. Les tentations de notre époque décadente éloignent l’homme de la recherche de la vérité d’où sa perte de liberté, elle le distrait de toute réflexion. L’homme industriel est passé au postindustriel par l’hyperconsommation, devenant un consommateur consommé : Un consumérisme cannibale.


Que voulez-vous braves gens, il faut être convenable, la sieste est importante.


Tout homme est ordonné à la vérité, car son salut est la vision béati­fique qui est la Vérité dans un océan d’amour. Dieu appel chacun au Christ Jésus[1] qui est la Vérité. Comment ne pourrais-je pas l’enseigner et en témoigner ? N’ai-je pas reçu le sacrement de confirmation ?


2- De l’activité intellectuelle


Le croyant en un Dieu Unique est le pénitent, qu’il ignore le Christ ou qu’il Le reconnaisse, il est son unique porte qui est celle du pénitent, du mendiant. La vie du baptisé est une purification : Purifier son intention et son acte, c’est indispensable pour se mettre à la recherche de la vérité, car c’est une exigence pour permettre au corps spirituel de s’établir en lui. Elle exige une disposition de la volonté, mais elle ne doit pas se confondre avec le volontarisme. Il s’agit d’une grâce reçue, une disposition qui demande la pratique de l’oraison : La voie passive. L’activité intellectuelle : Études, création, enseignement est une ascèse, ce qui passe par le dépouillement, le don de soi. Je ne suis plus dans l’accaparement, l’accu­mulation, la possession exclusive du savoir : je suis un mendiant qui est dans les pas du Mendiant. Je me laisse posséder par l’amour de l’amour de Dieu et du prochain[1].

Dans le contexte de crise que nous traversons, l’arrivée prochaine des dictatures, des guerres civiles, la priorité est la conversion de mon intelli­gence, ce qui induit que mon faire, mon facere convertit ma méthode de recherche et d’expression ; elle exige que je me libère de Descartes, de sa méthode par une autre : La quadralité. C’est une méthode qui permet de se réapproprier la liberté de rechercher et d’enseigner la vérité et d’en admettre l’autorité, elle nous prémunit de toute oppression[2].


3- La quadralité


La quadralité consiste à considérer quatre points pour poser l’étude d’un thème et son discours, ce qui élimine la théorie du doute, le juste milieu qui n’ont pas leur place dans la quête de la vérité. Il s’agit d’admettre l’incon­naissance de ce que nous connaissons :

La connaissance du révélé, son inconnaissance

La connaissance de la finalité de l’homme, son inconnaissance

La connaissance du créé, son inconnaissance

La connaissance du réel, son inconnaissance

La vérité n’est accessible dans sa plénitude que dans la vision béatifique.

J’admets, qu’il y a un inconnaissable de tout ce que je connais, je remplace le doute et le rationalisme par l’humilité, et en tant que membre de la Voie du Christ, je suis le mendiant, le pénitent qui considère la création comme le premier des livres de la Révélation par lequel, je mendie toutes les nourritures nécessaires à mon salut. Ma recherche et le service de la vérité forment un tout absolu. Je conserve et renforce ma liberté, je ne suis plus assujetti aux cadres rigides, créés pour la contenir, puisque ma volonté est celle de Jésus : Être dans la liberté du don.

Mais qu’avons-nous fait de l’Esprit ?


4- Savoir et sagesse


Le savoir n’est pas la sagesse, et un érudit sans la sagesse n’est qu’un chien savant. Il est la somme des connaissances acquises. Il n’a de sens que s’il est mis au service de la vérité ; cette disposition par la volonté et le cœur permet à Jésus, le Logos, de l’assumer dans sa Sagesse qu’Il rend pour le service du prochain et de sa Gloire. La Sagesse me dépouille de mon savoir pour que je ne sache plus qu’aimer, et c’est alors qu’elle est féconde. Je ne suis que le dépositaire ; je me désapproprie de ce que je possède, y compris moi-même, pour que ma liberté du don soit semence de vérité et d’amour.


La Renaissance aura fait du savoir une appropriation, une certitude, une soupe aveuglante et assourdissante qui donnera une priorité à la forme plutôt qu’au contenu puisque le savoir s’accumule sans que le sujet soit réellement capable de le transmettre ou n’avoir pas de savoir se dissimule aisément aujourd’hui par la forme ou la déforme, car l’art révèle avec la sûreté d’un horloger la dés-intelligence de nos sociétés, n’étant plus au service de la recherche de la vérité, il est un enfermement, une aliénation. Il est devenu un ennemi en même temps qu’un instrument de pouvoir hideux, impersonnel, un trompe-œil publicitaire. L’ignorance devient une identification sociale, détachée de l’identité nationale, elle produit ses pro­pres règles et codes, suscite des zones de non-droit qui s’articulent indépen­damment de l’État qui devient l’ennemi puisque indifférent au bien commun. Il est de notre devoir de remercier les enseignants gaucho-soixante-huitards, ils ont la paternité des sauvageons, la retraite en plus.

Le rejet des élites, des intellectuels vient de ce qu’ils sont perçus comme une aristocratie médiatique, arrogante, suffisante sans plus aucun lien avec les préoccupations du peuple, ce qui vaut pour les politiques. Deux mondes qui se voient sans se regarder ni s’écouter. Les intellectuels catholiques ont une énorme responsabilité dans ce précipité décadent, car le Pape émérite Benoît XVI nous a tracé les voies d’accès au renouvèlement intellectuel lors de son discours à l’université de Ratisbonne : Collabos de la dés-errance intellectuelle, spirituelle.

Il y a parmi les reproches à leur faire, une absence totale de pédagogie, ils écrivent, discourent pour eux-mêmes et sont incapables de lier leur pseudo réflexion intellectuelle au faire, à la nécessité du moment. La suffisance des intellectuels de serres chaudes. C’est pitoyable. Ils n’ont pas la capacité de projeter un avenir intelligible.


Qui contesterait la nécessité pour un catholique de continuer de témoigner de la vérité, de l’enseigner, de l’établir ? L’homme lui est ordonné.

Certes, nous n’avons guère de satisfaction à l’étude et à la publication de nos travaux, je parle pour ceux qui s’efforcent de servir la vérité, et qui de se fait se privent de tout appui. Notre démarche est marquée par la solitude, et la tentation de son inutilité, car nous ne sommes pas reconnus par le monde, ce qui est un gage de qualité, mais également non-reconnus quand ce n’est pas un rejet explicite de nos communautés confessionnelles. Mais cette situation est à notre gloire céleste : Nous ne sommes pas les putes médiatiques.

Il ne nous appartient pas de compter. L’essentiel est de faire la vérité et de la mettre à la disposition de tous ; car si l’intention donne à l’acte sa valeur morale et spirituelle, c’est l’acte qui importe le plus dans la mesure où nous nous mettons dans la Divine Volonté, Dieu peut alors rendre fécond notre travail là où Il veut et pour qui Il veut dans le temps dont Il est le Maître : Je suis l’Alpha et l’Oméga.

A l’heure où le Magistère[i] et la Loi Naturelle sont malmenés par des zélateurs d’un autre maître, ce n’est pas le moment de fuir le Temple, Dieu sera bien nous dire quand Il faudra nous retirer dans le silence du Tombeau de la Résurrection ; pour l’heure, contentons-nous d’être au pied de la Croix, c’est être assuré de descendre au Tombeau de la Résurrection.

Voici la liste ci-dessous des thèmes à traiter, je m’appuie tout autant sur la Révélation, le Magistère enseignant, les Pères de l’Église et les révélations privées ainsi que d’autres axes de recherches comme les travaux de Crombette, de Pierre Hillard etc.

a- Le mal, absence de bien

b- Le péché originel

c- L’état de la société en ces jours

d- La situation du fidèle

e- Le crime de Caïn sur son frère Abel le Juste

f- Champs morphiques et champs morphogénétiques ou champs mémoriels inter- relationnels

g- La résonance électromagnétique de nos actes

h- Crime de Caïn, 1er champ mémoriel inter-relationnels de l’enfer

i- Les grandes étapes historiques de la monté des puissances du Malin et la collaboration des hommes de la terre

j- La malédiction de Noé sur Cham et Cam

k- Abraham et condamnation du sacrifice humain

l- Moïse, la Loi Naturelle exhaussée

m- Expansion organisée et moderne des puissances lucifériennes

n- Le triomphe de Marie, la Dame dans le soleil

o- L’espérance

p- Être installé aujourd’hui dans la victoire du Christ.





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[i]- La préoccupation pastorale de saint Paul «Nous ne savons pas précisément à quelle zone géographique il se réfère, et nous ne pouvons pas non plus affirmer avec certitude la date à laquelle il écrivit cette lettre. Nous savons que les Galates étaient une antique population celte qui, à travers de nombreuses péripéties, s’était établie dans cette région étendue de l’Anatolie, dont le chef-lieu était la ville d’Ancyra, aujourd’hui Ankara, la capitale de la Turquie», a expliqué le Successeur de Pierre, relevant la fondation de «diverses petites communautés éparses» fondées par l’apôtre en Galatie. Mais après avoir fondé ces Églises, saint Paul s’aperçoit d’un grand danger qu’elles courent pour leur croissance dans la foi. La calomnie des nouveaux prédicateurs «Certains chrétiens venus du judaïsme s’étaient en effet infiltrés, commençant avec astuce à semer des théories contraires à l’enseignement de l’apôtre, arrivant même à dénigrer sa personne», a observé l’évêque de Rome. «Se présenter dans certaines occasions comme les uniques détenteurs de la vérité et de chercher à déprécier, également par la calomnie, le travail accompli par les autres.» Pareilles attitudes appartiennent selon le Saint-Père, à la voie du Malin, ces gens qui divisent et ne savent pas construire. Face à cela, les Galates sont en crise. Que devaient-ils faire? «Écouter et suivre ce que Paul leur avait prêché, ou bien écouter les nouveaux prédicateurs qui l’accusaient?», s’est interrogé François, évoquant l’état d’incertitude qui animait leur cœur. «Pour eux, avoir connu Jésus et cru à l’œuvre de salut réalisée avec sa mort et sa résurrection, était vraiment le début d’une vie nouvelle. Ils avaient entrepris un parcours qui leur permettait d’être finalement libres, alors que leur histoire était tissée de nombreuses formes d’esclavage violent, notamment celui qui les soumettait à l’empereur de Rome», a poursuivi le Pape. Une condition proche de notre époque C’est pourquoi, devant les critiques des nouveaux prédicateurs, ils se sentaient perdus et incertains sur la manière de se comporter et qui écouter. Une condition proche, selon le Souverain pontife, de l’expérience que certaines communautés chrétiennes vivent aussi à notre époque. «En effet, aujourd’hui aussi ne manquent pas des prédicateurs qui, en particulier à travers les nouveaux moyens de communication, ne se présentent pas tout d’abord pour annoncer l’Évangile de Dieu qui aime l’homme dans Jésus crucifié et ressuscité, mais pour affirmer avec insistance, en vrais “gardiens de la vérité ”, quelle est la meilleure façon d’être chrétiens», a déploré le Saint-Père, ajoutant que ceux-ci affirment «avec force» que le vrai christianisme est celui auquel ils sont attachés, «souvent identifié avec certaines formes du passé», et que la solution aux crises actuelles est de revenir en arrière pour «ne pas perdre l’authenticité de la foi». L’Esprit Saint œuvre à tous les siècles Aujourd’hui aussi, comme alors, il existe donc la tentation de se refermer sur certaines certitudes acquises dans des traditions passées, a affirmé le Pape, conseillant de suivre l’enseignement de saint Paul dans la Lettre aux Galates pour comprendre quelle route suivre. Celle indiquée par l’apôtre est la voie libératrice et toujours nouvelle de Jésus Crucifié et Ressuscité: «C’est la voie de l’annonce, qui se réalise à travers l’humilité et la fraternité; -les nouveaux prédicateurs, eux, ne la connaissent pas- c’est la voie de la confiance douce et obéissante, dans la certitude que l’Esprit Saint œuvre à chaque époque de l’Église», a-t-il conclu. «En fin de compte, la foi en l'Esprit Saint présent dans l'Église nous porte et nous sauvera.»

[1] Saint Augustin, les confessions. [2] - C’est ce que vient de faire le Pape François face au projet de loi de l’État italien.

[1] - Tous sur cette terre ne Lui sont pas appelés, mais au passage de l’éternité, à chacun, il lui est proposé de reconnaître Jésus comme la Porte de son salut.

[1] - Inspiré des enlumineurs médiévaux : Un âne mitré enseigne la théologie à un pape et à des évêques ; n’est-ce pas un âne qui porta la Vérité dans son Tabernacle, Marie ?

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