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DE LA CRÉATION
INTRODUCTION
Les Saintes Écritures sont la vérité, Parole de vie ; pourquoi délaisserions-nous le sens littéraire du livre de la Genèse[1] ? qui fut recommandé par le Pape Pie XII ; pourquoi adhérerions-nous sans réserve aux discours dogmatiques des scientifiques ? alors qu'ils reposent essentiellement sur des hypothèses ; pourquoi les accepterions-nous comme certitudes intouchables ? Pourquoi n'utiliserions-nous pas notre esprit critique ? Pourquoi ignorerions-nous l'influence des idéologies et celles des intérêts privés, ainsi que les conformismes intellectuels ? Pourquoi devrions-nous abandonner toute résistance face à l'antichristianisme et accepter que soit contesté notre usage de la raison ? parce que nous sommes chrétiens et surtout catholiques.
Notre postulat : Dieu est le Créateur de la création visible et invisible, la Cause Première. S'interroger sur l'origine de la matière et celle du temps ainsi que sur la planète Terre est légitime. Ces trois existants constants définissent le cadre de l'histoire.
La rupture entre la philosophie et la Révélation n'est en rien une avancée, mais la source d'une corruption de l'activité intellectuelle dans tous les domaines des possibles. Une décision programmant le rejet de la Loi morale et de tous les fondements constitutifs de la personne et à sa société, la désorganisant, effondrant la garde du cœur, développant un sentiment de non-responsabilité et de non-culpabilité et rejetant l'autorité de la vérité. Une situation orchestrée par des forces occultes anti-chrétiennes, renforcée par les hommes et les femmes d'iniquité, aboutissant à une guerre conte Dieu et finalement contre le genre humain.
Il est douloureux que des intellectuels catholiques se rendent complices de ces manœuvres, œuvrant à la corruption du Corps mystique du Christ qui est l'Église. Une collaboration qui s'expose de plus en plus depuis la pandémie de la Covid-19[2]. Elle ne fait que prolonger la crise post-conciliaire, qui s'aggrava lors des débats sur la contraception, la FIV, l'IVG, le mariage pour tous et la loi de bioéthique[3]. Rabelais nous avertissait : "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme". L'athéisme ruine l'homme et la société. Il n'y a plus guère de véritable opposition, le silence des gens de bien guide la faux de la mort. Où sont les bergers ?
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[1] Traduction de la Vulgate par l'abbé J - B. Glaire, édi. D F T
[2] Intervention hors propos du pape François acquis aux idéologies mondialistes et donc relativistes dont le Saint Siège semble devenir le héros et l'oriflamme. N'a-t-il pas justifié l'assassinat des enfants à naître pour la production de vaccins anti-covid 19, allant à l'encontre du Magistère et du Concile de Trente. Il n'est pas permis de faire un mal pour un bien ; de même qu'il n'est pas permis d'oppresser la conscience morale en exerçant une pression au moyen des vertus théologales. L'homme est tout à fait en droit de choisir entre le bien et le mal même pour le Bien commun. Aucune autorité politique ou religieuse n'est légitime à opprimer la conscience morale.
[3] Discours du Pape Pie XII les 22/11/1951 et 24/04/1955 site vatican.va
CERTITUDES ET INCERTITUDES
Le mot "matière" vient de la racine indo-européenne matr-, qui signifie "mère". En grec, elle a donné "mêtêr" et "mêtra", ce qui a conduit à Déméter (de-mêtêr), la déesse de la terre et de la fécondité. Dans l'usage courant, le terme matière est confondu avec la terre, et le mot "terre" avec la planète Terre, objet céleste.
Le mot "temps" vient du latin "tempus – oris", issu d'un mot plus ancien "tempes – eris" qui évoque les saisons.
S'il indique la durée, il vient de la racine indo-européenne "tens", le sens est le même que celui de la racine grec "chronos".
Certains voient une parenté étymologique entre les mots "temps (chronos)" et "temple" dont la racine signifie couper ; une proposition qui prend sens lorsqu'elle est envisagée dans une approche mystique et liturgique. En effet, la racine indo-européenne du mot "temple" est "tem-", qui signifie "couper, séparer", désignant un lieu consacré au cœur de la cité ou à l'extérieur ; un écrin recueillant le présent de l'homme et celui de Dieu. Le concept de sacralité est ontologique et anthropologique, il est consubstantiel à la dignité de l'homme. S'il advenait que se perdent l'intelligence et le sens du sacré plus radicalement encore, cela annoncerait la fin inexorable de l'humanité, du genre humain ; il serait précédé d'un état métaphysique d'effondrement entraînant la perte de toute volonté au bien, puisque son sens en serait perdu.
DE LA MATIÈRE, DU TEMPS
ET DE LA TERRE
Sans pouvoir ne déterminer ni dater la cause de la matière gazeuse et celle du temps, les hypothèses scientifiques placent la formation de la planète Terre en dépendance de la matière gazeuse. Un raisonnement dans la logique d'une optique matérialiste et rationaliste, mais surtout de l'idée que l'on se fait de l'objet et non pas d'une réalité imposant l'autorité de sa vérité.
Le récit de la création de la Genèse ne confirme pas cette hypothèse. Il n'y est pas fait mention d'un événement physique qui aurait été supposément le plus important dans déroulement de la création ; peut-être que le récit de la Genèse suffit et qu'il n'est nullement utile d'avancer des hypothèses jamais à ce jour confirmées pour le seul but de rendre inaccessible un Dieu Créateur qui s'est fait homme ?
"Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Mais la terre était informe et nue, et des ténèbres étaient sur la surface d'un abîme, et l'Esprit de Dieu était porté sur les eaux." Dans l'Évangile de Saint Jean, il est écrit : "Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu. [...] Toutes choses ont été faites par Lui ; et sans Lui rien n’a été fait de ce qui a été fait."
La traduction de la Vulgate – Bible traduite par saint Jérôme de l'hébreu au latin – du latin au français et celle de l'hébreu en français par le rabbin Samuel Cahen sont identiques quant au récit de la création. L'apôtre saint Jean l'évangéliste, dans son prologue, éclaire le récit de la création de l'Ancien Testament, le ramenant à l'action de la Lumière divine ; il emploie également le redoublement du pronom Lui à seule fin de désigner la seconde Personne de la Sainte Trinité, le Verbe, Parole créatrice, exécutant la Pensée du Père éternel.
Le rédacteur du récit de la création indique que le Ciel et la Terre ont été créés par la Parole de Dieu "ex nihilo et statim ut", c'est-à-dire fait dans l'immédiateté de la Parole. En considérant la puissance de Dieu, et méditant sur l'institution du sacrement de l'Eucharistie, rien ne fait empêchement à accepter que la matière, le temps, le Ciel et la Terre aient pu être créés dans un même et unique instant T.
Jésus-Christ vrai Dieu et tout à fait homme a institué les sacrements, dont celui de l'Eucharistie, transformant le Pain et le Vin en sa Chair et son Sang, soit la transsubstantiation, statim ut. Dieu, en l'humanité historique et sociale de Jésus le nazaréen, a fait du pain sa Chair et du vin son Sang ; pourquoi n'en aurait-Il pas fait autant pour le temps, la matière, le Ciel et la Terre ? Le miracle de la Transsubstantiation n'est-il pas plus grand que la création matérielle ? la plus parfaite action de grâce sur Terre, que le prêtre, in persona Christie, célèbre en faisant descendre Jésus sur l'autel. Pourquoi ne pas accepter le récit de la création du ciel et de la Terre pour vérité comme l'enseigne Moïse[1] ?
Quant à comprendre ce qui se serait déroulé en amont de cette quadruple création, nous n'avons que des hypothèses encore bien plus incertaines. Leur postulat fondateur de ces hypothèses serait que notre système aurait pour cause instrumentale le soleil oui, mais il y a le récit du quatrième jour, ce qui met à mal tout cet échafaudage. Le récit du quatrième jour nous amène à considérer que le fameux big-bang ne serait que l'une des conséquences secondaires, et victime d'une interprétation ou d'une indifférence froide du récit du second jour de la création.
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[1] Ampère : "Ou Moïse avait dans les sciences une instruction aussi profonde que celle de notre siècle ou il était inspiré." (note complé. De la Bible)
CRÉATION DE LA MATIÈRE
ET DU TEMPS
La matière et le temps ont été créés séparément mais dans le même instant T. qui, pour mémoire, est le même que pour le ciel et la Terre.
La création de la matière : les hypothèses scientifiques reposent sur la théorie d'une matière inorganisée, il en ressort celle du big-bang. Nous pouvons leur opposer le postulat suivant : la matière, le temps et la planète Terre auraient été créés dans un même instant T.
La matière constitue un volume, des distances, des mesures, que ce soit à l'échelle du micron ou du macron. Ces dimensions se parcourent, conduisant à la notion de durée, du temps séquencé, ils sont donc interdépendants, consubstantiels. Il s'en déduit qu'ils ont été créés dans un même instant T. Il est impossible de mesurer ce qui est immatériel, fluide : le lit de la rivière se mesure, mais la longueur, largeur et hauteur de l'eau courante ne se mesurent pas.
Les Pères de l'Église supposaient que le temps fût créé dès la création du monde angélique. Une supposition qui soulève une difficulté : le temps est lié à la matière, c'est par elle qu'il se perçoit, le monde des esprits angéliques est immatériel, il ne peut donc y avoir de temps dans le monde immatériel.
Les causes premières physiques qui seraient à l'origine de la création et que les scientifiques nous imposent pourraient n'être que des causes secondes instrumentales. L'homme est porté à tout complexifier, alors que Dieu fait toute chose, même les plus complexes, avec simplicité, et ce qui nous paraît complexe ne serait qu'une succession d'actes simples soumis à une succession d'effets. Dieu nous confond à cause d'une curiosité désordonnée et sans limite.
Une des questions contribuant à l'éloignement de Dieu est l'hypothèse d'un temps mobile. Témoins de la mort de notre prochain, la vie s'étant retirée ainsi que l'âme, le corps inerte établit une relation asymétrique avec les vivants. L'âme n'est plus contrainte ni par la matière, ni par le temps, le corps devient un existant, un objet inerte ; l'âme du défunt est entrée soit dans un présent d'éternité, soit dans un état de conscience de perpétuation de l'acte qui lui a fait décider de rejeter la miséricorde.
Le temps, pour nous vivant et pour le cadavre, est le même, l'un se décompose immobile, l'autre se meut ; force est d'admettre qu'il ne court pas, ni ne se perd, ni ne fuit, ni n'a de retard, ni d'avance, ni à l'heure, ni trottinant, ni rampant. Il ne varie pas. Il est fixe, immobile. Il est le même pour le vivant que pour l'inerte. Le temps ne suspend pas son vol ; il n'est pas question de romantisme. Josué, lors de l'entrée des Hébreux en Terre Promise, au cours d'une bataille, obtient de Dieu un mouvement de recule du soleil, c'est-à-dire l'effacement d'une mesure de temps, mais le temps quant à lui n'a pas reculé.
Si le temps était mouvent, il n'y aurait pas le concept de l'instant, il n'y aurait ni passé, ni présent. Il n'y aurait pas d'histoire. Le présent implique qu'il y ait une immobilité, il génère de multiples instants. Nous ne pourrions pas mesurer le temps ni la matière, car tous les deux étant interdépendants, ils seraient en mouvement.
Les théories ou hypothèses sur un temps mouvent sont sans intérêt, puisque ce qui nous occupe est la question suivante : que faisons-nous de l'instant présent en vue de notre salut et celui de notre prochain ?
CE QUI N'EXISTE PAS,
PEUT-IL VOULOIR EXISTER ?
L'homme est le seul vivant qui pose un acte d'existence ni le minéral, ni le végétal, ni l'animal sont capables de le poser, puisqu'ils n'ont pas conscience d'exister. Leur existence passive n'est une réalité consciente que pour l'homme, ce qui confirme qu'il soit le seul règne. L'homme seul existe par rapport à lui-même. Il peut dire "je", mais toutefois, il le prononce dans le "JE SUIS QUI EST" de son Créateur.
Le végétal et l'animal ont certes une sensibilité instinctive, elle ne signifie pas qu'ils aient conscience d'exister. Ils sont de simples existants[1]. La conscience d'exister suppose une capacité réflexive, ce qui est le propre de l'homme. Un inexistant peut-il poser un acte d'existence ? pour le poser, il faut le penser, penser est une faculté qui, sur Terre, n'appartient qu'à l'homme.
La matière, qui est un existant, peut-elle exister sans cause extérieure à elle-même ? L'existence d'un objet inerte implique qu'il ait été pensé avant d'exister. Un artiste pense préalablement à l'œuvre qu'il va inventer, exécuter ; rien ne se fait qui ne soit pensé dans une antériorité de temps par rapport à l'objet créé. La cause qui a pensé la matière ne peut être matérielle, mais immatérielle soit surnaturelle, car dans le cas contraire, il faudrait s'enquérir de la cause qui aurait créé cette première matière ; seule une qualité supérieure ou identique exécute ou invente une œuvre. Une telle cause doit être intelligente et extérieure à l'objet créé. Cette cause, pour nous, est Dieu, Créateur du Ciel et de la Terre. Dieu est la Cause Première de tout ce qui existe et est.
La méthode employée pour soutenir et nous persuader que leurs hypothèses sont justes et légitimes quant à l'origine et les causes de la création, nous amènent à les accepter comme des évidences, comme allant de soi, sans que nous utilisions notre esprit critique et d'analyse. Le terme "hypothèse" introduit le concept de sa remise en cause. L'obsession des scientifiques est de donner une explication raisonnable à tout, en écartant Dieu comme Cause Première. Dieu n'est pas autorisé à entrer dans le laboratoire, c'est pourquoi, Il secoue la poussière de ses pieds sur leur paillasson.
Hypothèse A : elle concerne le récit de la création :
La Bible est un écrit imaginaire, épique, dépourvu de tout contenu scientifique[2], invérifiable historiquement. Un compte pour enfant. Les récentes découvertes archéologiques infirment totalement cette posture. Cette position intellectuellement confortable autorise les savants et autres chercheurs à affirmer, qu'il y aurait eu une soupe informe composée d'atomes d'hélium et d'hydrogène, matières gazeuses à l'origine de l'univers. Elles se seraient mises en mouvement sous la pression de la chaleur, de la nécessité et du hasard ; elles seraient la cause accidentelle et instrumentale de la création. À dégoûter du potage !
Dans la logique de ce raisonnement, qui s'aventurerait à poser la question de l'origine de ces matières gazeuses ? qui, par réactions en chaîne, serait la cause instrumentale du big-bang qui, lui, serait la cause instrumentale déterminante de toute la création. Alerte à la méningite ! Le big bang, tel qui nous est imposé, a-t-il vraiment eu lieu ? peut-être, est-il confondu avec le troisième verset : "Or, Dieu dit : Que la lumière soit. Et la lumière fut."
Dans la Vulgate latine, traduite par le Père Glaire et celle hébraïque traduite par le rabbin Cahen, il n'est pas fait mention d'un tohu-bohu originel, mais bien de ténèbres que la lumière divine chasse. Dieu est Lumière, comment pourrait-Il produire les ténèbres ? Quelle serait donc l'origine de ces ténèbres ? puisqu'elles ne sont pas provenues de Dieu Créateur. Il peut être envisagé, que les anges-démons ayant refusé de servir Dieu qui leur révéla son projet de s'incarner dans une créature inférieure à eux par la nature, mais supérieure par la grâce, aient poursuivi leur opposition, leur révolte en s'efforçant d'empêcher Dieu de réaliser son projet qui passait par la création de l'univers ? Cette lumière, désignée comme le big-bang, pourrait bien être le premier exorcisme universel qui chassa ces anges-démons par la lumière, et qui aurait été chargées d'informations ordonnant la Terre à l'accueil de la vie (la mémoire-forme) ; selon les recherches en physique quantique, il semblerait que les protons de lumière, qui ne cessent de circuler dans l'univers, soient chargés en permanence d'informations pour tout le créé. Peut-il s'envisager qu'une création de Dieu ne soit pas lumière ? alors que Lumière est sa nature, c'est ce qu'Il EST. Le big bang ne serait pas autre chose que cette lumière venant de Dieu ; la théorie du big-bang, telle entendue par les milieux rationalistes et matérialistes, glisse vers une implosion. Rien ne s'oppose au ex nihilo ni au statim ut de la création de la matière, du temps, de la Terre et du Ciel.
Hypothèse B : hasard et nécessité
Le hasard serait l'origine de la création, sa racine étymologique est arabe "az-zarh", elle désigne un jeu de dés pour lequel la raison n'intervient pas. C'est un concept sans substance. S'il est le facteur X du créé, alors il est Dieu. Einstein régla la question : "Je refuse de croire à un dieu qui joue aux dés." Quant au concept de "nécessité", il suppose une réflexion en amont générant une succession d'effets suscités par la mémoire-forme de la matière, une suite d'actions sollicitées par une situation dont le point de départ et soit accidentel soit réfléchie ; si nous la considérons liée au hasard, elle induit qu'il y aurait eu une réflexion en amont de l'instant de la création. Le chien mange sa queue !
Certains avancent que ce verset : " Mais la Terre était informe et nue, et des ténèbres étaient sur la face d'un abîme, et l'esprit de Dieu était porté par les eaux", serait une métaphore. Elle renforcerait l'hypothèse scientifique désignant un état non-ordonné de la matière, des atomes ; il y a là une contradiction, car les deux matières gazeuses ont une substance et une nature organisées, condition pour qu'elles deviennent la cause instrumentale de la matière solide. Il n'est pas raisonnable de déduire que cette matière gazeuse, parce que telle est sa nature, ne soit pas ordonnée. Nul ne s'aventurerait à faire sprinter un escargot sur un cent mètres avec Michel Jazzy ! Le premier verset de la Genèse contredit leur hypothèse : " Au commencement Dieu créa le ciel et la terre." Moïse ne serait ni mentir, ni se tromper, son style est très réaliste ; s'il dit que la Terre et le Ciel ont été créés par Dieu, c'est qu'il en a été ainsi, ex nihilo et statim ut.
Hypothèse C : matière cartésienne
La matière serait sa propre cause, sa propre origine, une proposition dérivant de René Descartes : "Je pense, donc je suis." L'existence de l'homme n'aurait d'autre cause que lui-même, sa faculté de penser serait la cause de son est, de son "je suis". Dieu est évacué. Cette proposition est une inversion métaphysique. L'homme serait, selon lui, son propre créateur, son dieu. Les théoriciens de l'auto-détermination de la matière s'inscrivent dans cette proposition, elle les conduit aux théories abracadabrantesques concernant l'évolutionnisme[3]. En suivant ce raisonnement, nous pourrions envisager de disputer philosophie avec une hirondelle qui ne fait pas le printemps.
Ce qui n'existe pas peut-il vouloir exister par lui-même ? Est-il possible qu'un inexistant s'auto-suscite ? l'auto-détermination de la matière suppose qu'elle pense, mais la matière est une substance inerte, non réflexible, elle n'a pas conscience de son existence : comment pourrait-elle penser ? Ces théoriciens ont-ils jamais joué aux billes ?
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[1] Le terme d'existant désigne un objet inerte, un végétal, un animal tout ce qui n'a pas la conscience d'exister.
[2] À ce jour, nul ne s'est aventuré à faire la démonstration que la Bible ne contient aucune donnée scientifique.
[3] Un éléphant est une baleine qui a refusé de retourner à l'océan ??? Le ridicule ne tue plus.
John Baumgardner
DE LA DATATION DE LA TERRE
Les problématiques de la dation de la planète Terre sont sous le tapis épais des convenances. À ce jour, il n'y a jamais eu de débat contradictoire sur ce sujet, ce qui témoigne des oppressions idéologiques, et des milieux scientifiques très convenus, pour eux, la liberté est la mendiante en guenilles osant frapper à leur porte. Quelle audace !
Selon les études du professeur John Baumgardner, géophysicien, l'âge de notre planète oscillerait entre 6 000 et 8 000 ans, estimé à partir des mesures du niveaux d'hélium restant dans les cristaux de zircon, qui s'échappent de manière régulière et constante. D'autres mesures suggèrent un âge de la Terre ne dépassant pas 20 000 ans. L'âge de la planète Terre oscillerait entre 20 000 à 8 000 ans.
Comment ce fait-il que les théoriciens d'un âge beaucoup plus lointain, en milliards d'années-lumière, n'apportent aucune preuve de leurs affirmations, et qu'ils refusent tout débat public contradictoire ? sans doute un effet sournois du mandarin pantouflard ! Ces messieurs les ronds de cuir de la république !
LE RÈGNE DE L'HOMME
Le mot règne provient de la racine ind.eur. "reg" qui signifie diriger en droite ligne. Le verbe diriger induit la volonté qui infère à la conscience d'exister. Or, seul l'homme a les dispositions requises : la volonté, la liberté et la raison. C'est pourquoi, il n'est pas exact de qualifier de règne le minéral, le végétal et l'animal qui sont des étants ou des existants. Cette classification a pour origine les Lumières et les Encyclopédistes qui ont impacté le courant naturaliste à l'origine des théories de l'évolution.
La domination de l'homme sur la Terre est tout à la fois physique, morale et surnaturelle ; un règne qui ne porte de bons fruits qu'à la condition première de respecter la loi naturelle et de donner sa foi au Christ, car selon les paroles de David parlant du Messie : "Il règne par le bois", or, le règne de l'homme a sa source dans celui du Christ Roi.
La première expression de son règne est qu'il soit vivant, selon saint Irénée de Lyon, "L'homme vivant est la gloire de Dieu" ; son travail l'exprime qui est aussi la signification de sa dignité, puisqu'il collabore à l'acte créateur de Dieu. Il apporte une perfection à la création qui se révélera au retour du Fils de l'Homme sur la Nuée. Si le travail est une source de souffrances, c'est en conséquence du péché originel, qu'aggrave le péché personnel. Voici ce qu'enseignait le Pape saint Jean-Paul II à son sujet :
" Le mot "travail" désigne tout travail[1] accompli par l'homme, quelles que soient les caractéristiques et les circonstances de ce travail, autrement dit toute activité qui peut et qui doit être reconnue comme travail parmi la richesse des activités dont l'homme est capable et auxquelles il est prédisposé par sa nature même, en vertu de son caractère humain. Fait à l'image, à la ressemblance de Dieu lui-même dans l'univers visible et établi dans celui-ci pour dominer la terre, l'homme est donc dès le commencement appelé au travail. Le travail est l'une des caractéristiques qui distinguent l'homme du reste des créatures dont l'activité, liée à la subsistance, ne peut être appelée travail ; seul l'homme est capable de travail, seul l'homme l'accomplit et par le fait même remplit de son travail son existence sur la terre. Ainsi, le travail porte la marque particulière de l'homme et de l'humanité, la marque d'une personne qui agit dans une communauté de personnes ; et cette marque détermine sa qualification intérieure, elle constitue en un sens sa nature même.[2]"
Oui, le travail est un des leviers de notre sanctification, que Mai 68, en Occident, a contribué à dévaloriser, en le désignant comme contraire à la dignité de l'homme, puis très vite, dans les années 1970, se sont infiltrées les écologistes – ces coursiers de puissances haineuses de l'humanité –. Ils ont agi en amont, déconsidérant la productivité, agissant avec les syndicats, obtenant la réduction du travail horaire, d'autres facteurs sont en prendre en compte, comme l'assistanat systématique et l'effondrement moral généralisé. Les exigences syndicales, au nom de la justice sociale très fluctuante, ont amené des demandes suscitées artificiellement et ne servant, en fait, que les puissances financières et bancaires en vue d'organiser le mondialisme. Ils sont en partie responsables de l'extension des injustices et de la pauvreté voire de la précarité. Le citoyen occidental en arrive à mépriser l'instrument de sa dignité et de sa liberté ; tous les syndicats, toutes les tendances confondues, sont devenus le venin des mondes du travail et non du monde, car il y a bien des mondes différents de travail, et certains sont anormalement fermés socialement aux autres.
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[1] Le travail, étymologiquement est synonyme de souffrances, de douleurs, ce terme doit être entendu dans l'encyclique de st J. P. II comme propre à la période qui commence avec l'expulsion d'Adam et Eve du Paradis. Le travail est une pénitence.
[2] St J. P. II encyclique, Laborem Exercens
LE TEMPS, LA MATIÈRE,
LE TEMPLE, L'EUCHARISTIE
Le Fils de Dieu, en s'incarnant, vit dans notre matière, notre temps, soulève la poussière de notre Terre, se nourrit de nos récoltes : "Il s'est fait Homme et a vécu notre condition d'homme". Une expérience que jusqu'à l'Incarnation aucune Personne de la Sainte Trinité n'a faite, quand bien même, elles en ont une pure intelligence. Dans le livre de l'Apocalypse, l'Agneau, Jésus-Christ, dit de Lui : "Je suis l'Alpha et l'Oméga, le début et la fin". Il ne pouvait pas le dire avant son Incarnation ni jusqu'à ce qu'Il retourne auprès de son Père. Il fallait qu'Il s'incarnât dans notre temps et notre matière, qu'il y mourût et qu'Il en ressuscitât pour qu'Il s'affirmât être le Maître du temps et de la matière. Il l'affirme dans son hypostase, mystère unissant sa nature divine à sa nature humaine. L'Agneau s'affirmant l'Alpha et l'Oméga confirme que le temps est fixe, car nul ne tient en main ce qui est fluide et en mouvement permanent. Si le temps est mobile, la matière l'est également, ce qui n'aurait pas permis l'Incarnation du Verbe. La vie, telle que nous l'expérimentons, n'eut pas été possible ; le vivant n'aurait pu être créé en l'état que nous lui connaissons.
Adam et Ève, avant la faute originelle, n'avaient pas besoin de construire un temple où rencontrer le Seigneur Dieu, toute la Terre était le Temple de la Rencontre, et le Seigneur avait plaisir à s'entretenir avec eux au coucher du soleil. Ils vivaient pleinement l'action de grâce. Le temple est devenu une nécessité après le collapsus universel que le péché originel a produit. L'homme avait besoin d'exprimer une transcendance que son âme appelait en lui. Le sacré, la sanctuarisation par un rite, désignation d'un lieu privilégié, distinct de la cité sont autant de réponses à cet appel intérieur. Un appel venant de l'Esprit de vie qui est en tout homme, qui l'outrepasse, et que l'âme veut rejoindre. Le temple ou l'église est ce lieu consacré où l'homme rencontre Dieu dans son présent immobile accueillant le présent le passé, le présent et le futur de l'homme. Le temple exprime la communion entre le temps présent et le Présent immobile, entre l'immanence et la transcendance. Deux humilités se rejoignent, comme le Verbe nous a rejoints par son Incarnation.
Les concepts du temple et du temps, depuis la Révélation faite à Moïse sont surélevés. Le parvis du Temple était réservé à ceux qui se convertissent à la religion des Hébreux ; le parvis de l'église, à l'exclusion du temple réformé, exprime la transition entre le monde et l'entrée au Ciel et l'invitation à la conversion en la foi en Jésus-Christ. L'église, pour le catholique, en tant qu'édifice, est le Parvis du Ciel de la Gloire de Dieu sur la Terre. Jésus-Christ, lors de sa confrontation avec les prêtres, révèle le sens profond du Temple, ouvre une voie eschatologique tant au temple, qu'au temps et qu'au corps physique : " Jésus répondit et leur dit : détruisez ce temple et je le relèverai en trois jours.[1]" Il les surélève comme chemins pour le rejoindre dans son Présent immobile. Il fait d'une œuvre de pierres une réalité immatérielle, une réalité sublimée, transcendée. Le seul vrai temple est le corps de Jésus-Christ ressuscité, glorifié, transfiguré, et par extension, celui de l'homme "fait à son image et ressemblance" et qu'Il ressuscitera et glorifiera.
Le catholique reçoit le Présent de Dieu dans le sacrement de l'Eucharistie soit les trois Personnes de la Sainte Trinité tous les jours ; son église abrite la Présence réelle et sacramentelle de Dieu Trine dans les Espèces consacrées, transsubstantiées. Dieu Trine est réellement présent au milieu de son peuple depuis l'Incarnation du Verbe, Il ne l'a jamais quitté, même là où Il est rejeté. Malheur à celui qui prendra la décision d'interdire les sacrements et surtout celui de l'Eucharistie, il précédera de peu le Jour du Seigneur. L'enfer dansera, les justes pleureront du sang, toute justice sera rendue. Dieu le Père fera entendre son tonnerre dans le silence de Jésus face à Ponce Pilate : "Qu'est-ce que la vérité ?"
L'union hypostatique[2] subsiste en Jésus-Christ de l'Incarnation à la droite de son Père. Elle est présente dans tous les sacrements donnés par le prêtre in persona Christi, et excellemment dans le sacrement de l'Eucharistie. Jésus enseigne : "Je suis venu faire la volonté de mon Père" ; ce que fait le Père, le Fils le fait, ainsi que le Saint Esprit, chaque Personne agit en union avec les deux autres Personnes. Lorsque nous recevons un sacrement, nous recevons la Sainte Trinité, le sacrement de l'Eucharistie confirme le sens eschatologique des mots temple et temps et corps[3].
Dans le sacrement de l'Eucharistie, le pain devient Chair, et le vin Sang, mystère de la transsubstantiation ; la matière, le temps, les produits du travail de l'homme et de la terre se retrouvent récapitulés dans ce sacrement "Fruits de la terre et du travail de l'homme". Ils deviennent réalité de la Présence physique et invisible de Jésus-Christ pour un échange de vérité et d'amour, un Cœur à cœur, l'image-ressemblance contemple sous le voile de la foi l'Image et la Ressemblance exemplaire, Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme. Le corps de l'homme est le seul Temple que Dieu ait en vérité créé de ses mains bénites ; par le sacrement, mon corps devient le Sien et le Sien devient le mien[4].
Dieu Un et Trine n'a ni l'expérience de la matière, ni celle du temps, sa nature immatérielle l'en empêche. Il les conçoit intellectuellement, mais sans l'Incarnation du Verbe aucune des trois Personnes ne peut en faire l'expérience. Dieu, l'Infini, entre dans le fini ; Il est contenu par le contenu qu'Il contient : mystère abyssale de l'Incarnation et du sacrement de l'Eucharistie. Mystère du sacerdoce institué par Jésus-Christ le seul Grand Prêtre, un mystère de feu. Ce mystère d'amour, et également celui d'une liberté insaisissable, irréductible.
Jésus-Christ attendra d'être retourné auprès de son Père, pour affirmer être : l'Alpha et l'Oméga. Il l'affirmera à trois reprises signifiant que chaque Personne de la Sainte Trinité peut le dire[5]. Il emporte une particule glorifiée de matière et donc, un lien avec le temps. Il confirme qu'ils sont tous les deux des créés ex nihilo, et qu'Il en est la Cause Finale surnaturelle, tandis que l'homme en est la cause finale naturelle. Le temps[6] et la matière ont en commun le même terme que l'histoire, puisqu'ils en forment le cadre.
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[1] Jn 2, 19
[2] Etat qui unit la nature humaine et divine de Jésus-Christ.
[3] Il se comprend, que recevoir de sacrement de l'ordre est un mystère si profond qu'il met l'ordonné au cœur de la cité de l'homme et en dehors du monde ; quant à celui qui reçoit un sacrement qu'il fasse très attention à ce qu'il fait, car si l'intention de celui qui le reçoit n'est pas droite, n'est pas selon la volonté divine, il court le risque de se damner.
[4] Le reviendrait sur le thème du Temple dans les chapitres traitant du vivant.
[5] Idem
[6] Idem que la note 10 et 11.
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