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DU VIVANT
INTRODUCTION
Le vivant est un mystère qui reste indéchiffrable. Nous serons toujours confrontés à une non-connaissance infranchissable malgré tout ce que nous avons acquis de savoir. Il est prétentieux d'affirmer que l'homme peut outrepasser les limites du connaissable. Certes, il le peut, s'il n'entend pas sa conscience, mais à quel prix pour les peuples et ces chercheurs qui ne sont pas au-dessus de la justice de Dieu. L'orgueil aveugle, il est source de graves égarements. N'entendant pas sa conscience, il s'enferme dans un redoutable asservissement. Le progrès ne peut servir d'excuse, de justification. Qui peut le définir ce qu'il est vraiment ? En son nom, bien des intentions d'une grande perversité nous sont dissimulées, et justifiées après coup. En acceptant ce mur, nous répondons à un appel de la Sagesse.
L'homme veut pénétrer les mystères de la vie et se les approprier à des fins qui ne sont pas morales. C'est la tentation du fruit interdit, connaître au-delà de l'interdit.
Notre technologie a fait de redoutables avancées et constitue un moyen puissant de transgression. Dans les milieux scientifiques, sauf des îlots de résistance, ils sont au service des puissances mondialistes, ils se prêtent et collaborent à cette volonté luciférienne de contrôler les peuples et les nations. Leurs recherches en physique, génétique et en pharmacie sont orientées vers ce projet méphistophélique : un messianisme politique induisant un autre paradigme. Ce sont toutes ces raisons et projets qui amènent le législateur à se faire serviteur zélé, ce qui explique les objectifs réels des lois comme : l'euthanasie, l'eugénisme, la loi de bioéthique, les modifications de l'ADN et l'escalade de l'armement ainsi que l'emprise des pouvoirs économiques et financiers protéiformes. Nous avons vu le peu de cas fait à l'innocent dans l'innommable affaire du vaccin anti-covid 19, en utilisant des cellules humaines retirées de fœtus vivants qu'ils doivent être tués ensuite, pourtant la doctrine de l'Eglise est claire et non-réformable : "Mais la conduite des Chrétiens est bien différente. Dans leurs maladies, dans leurs adversités, Dieu est leur principal refuge et, à vrai dire, leur principal soutien .Précisément parce qu'ils Le reconnaissent, et L'adorent comme l'Auteur de tout bien, et leur Libérateur, ils n'oublient point que les remèdes n'ont de vertu curative que celle que Dieu leur a donnée, et par suite, ils ne sont utiles aux malades qu'autant que Dieu le veut. La médecine vient de Dieu qui l'a donnée Lui-même aux hommes pour guérir leurs maladies. […] Il y a plus, ceux qui mènent une vie conforme aux préceptes du Seigneur, s'abstiennent de tous les remèdes que Dieu n'a pas destinés à cette fin ; quand même ils seraient assurés de guérir par ce moyen, ils ne laisseraient pas de les avoir en horreur comme des artifices et des enchantements du démon." (Catéchisme du Con. Trente – le Notre Père, Comment on doit demander d'être délivré du mal… § I. 8e paragraphe)[1] La commission sénatoriale américaine a mis à jour la volonté explicite de la France et des USA de provoquer la pandémie Covid 19 ; rien ne semble plus pouvoir arrêter ces pouvoir occultes et lucifériens.
Leur prétendu souci du bien général n'est que de l'enfumage, il y a bien longtemps que tous nos politiques et autres décideurs ont perdu de vue le recherche du Bien commun, une telle démarche est incompatible avec la multiplication des lois contre nature. Le terreau surnaturel de cette situation est le péché originel : "Mais le serpent était le plus rusé de tous les animaux de la Terre qu'avait fait le Seigneur. Il dit à la femme : Pourquoi Dieu vous a-t-il commandé de ne pas manger du fruit de tous les arbres du paradis ? […] La femme donc vit que le fruit de l'arbre était bon à manger, beau à voir et d'un aspect qui excitait le désir ; elle en prit et en mangea et en donna à son mari, qui en mangea[2]."
La connaissance est un enjeu de pouvoir qui, en cette fin de temps, ne peut et doit être concentré dans les mains de cette oligarchie mondialiste pour satisfaire à la justice divine ; ces Nabuchodonosor d'Offenbach. La recherche de la connaissance ne procède plus de l'infusion ni de la contemplation, mais de l'accaparement, de l'avoir, de la possession en vue d'un profit financier et de pouvoir. Elle a quitté le chemin de la Sagesse. Rares sont ceux qui se maintiennent dans la contemplation et l'action de grâce[3]. Elle n'est plus orientée vers l'honoration de Dieu.
La curiosité est légitime si elle s'ordonne à la recherche de la vérité en vue du bien, du salut ; sinon, elle nous intoxique comme un venin sucré. C'est le sens profond de cette citation : "On n'arrête pas le progrès. Il s'arrête tout seul." Sauf si l'orgueil le pousse à toutes les transgressions. Le progrès s'arrête quand il y a la tentation de la transgression, car il ne peut y avoir de bien par des moyens illicites[4] : "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.[5]" L'homme d'iniquité s'enferme dans son délire d'orgueil, à l'image d'un Robur-le-Conquérant[6]. Dans ce chapitre, j'aborde l'ordre végétal qui est la première intrusion de la vie sur notre planète Terre. Je me réfère au récit de la création de la Genèse. Je poursuis avec l'ordre animal, en m'arrêtant sur le mystérieux quatrième jour du récit qui est matière à bouleverser bien des certitudes très incertaines. Je prolonge ce chapitre par une réflexion sur l'ordre animal qui apparaît, dans un premier temps, au cinquième jour. Le chrétien est tenu de croire que l'Ancien et le Nouveau Testaments sont le recueil de la Parole de Dieu, Parole vivante. Il est tout à fait important de lire le récit de la création en tenant compte, pour sa compréhension, de l'ordre des jours qui contient l'ordre processionnaire du créé. Là encore, j'ose vous demander au lecteur de laisser de côté tout ce que vous avez appris, et de vous ouvrir à la Parole de Dieu qui est libération, puisqu'Elle est Vérité.
DE L'ORDRE VÉGÉTAL
Genèse ch. 1, 6 - 13
"Dieu dit encore : Qu'un firmament soit fait entre les eaux, et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux. Et Dieu fit le firmament, et il sépara les eaux qui étaient sous le firmament. Et il fut fait ainsi. Or Dieu nomma le firmament, Ciel ; et d'un soir et d'un matin se fit un second jour.
Dieu dit ensuite : Que les eaux qui sont sous le ciel se rassemble en un seul lieu, et que la partie aride apparaisse. Or Dieu nomma la partie aride, Terre, et les amas des eaux, il les appela Mers. Et Dieu vit que cela était bon. Et il dit : Que la terre produise de l'herbe verdoyante, et faisant de la semence, et des arbres fruitiers, faisant du fruit selon leur espèce, dont la semence soit en eux-mêmes sur la terre. Et il fut fait ainsi. Et la terre produisit de l'herbe verdoyante, et faisant de la semence selon son espèce, et des[pa1] arbres faisant du fruit, et ayant chacun de la semence selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Et d'un soir et d'un matin se fit un troisième jour."
Quel que soit le sens allégorique des versets, et l'usage qu'en font les scientifiques dans leurs narratifs, ils ne peuvent rien contre une évidence : le Créateur a ordonnée de sa seule puissance la planète Terre à la réception de la vie. C'est à cette fin, qu'elle est dégagée des eaux supérieures qui l'enveloppaient, semblable à une sphère évidée, sans la toucher, un anneau aqueux qui la protégera des rayons du soleil lorsque celui-ci sera créé : " Dieu dit encore : Qu'un firmament soit fait entre les eaux, et qu'il sépare les eaux d'avec les eaux[7]." Une protection qui disparaîtra lors du Déluge noétique[8]. Elle aura contribué à la longévité de l'humanité antédiluvienne ; en effet, après le Déluge, les générations auront une durée de vie progressivement écourtée[9].
Ce n'est qu'au troisième jour du récit de la création que la terre aride apparaît, après que la Parole de Dieu ait commandé que "les eaux se rassemblent en un seul lieu", appelé "Mers".
La finalité de la Terre est de recevoir la vie et de l'entretenir. La Parole de Dieu, lors de ce troisième jour, intervient une seconde fois pour la création de l'ordre végétal : "Et il dit : Que la Terre produise de l'herbe verdoyante, et faisant de la semence, et des arbres fruitiers, faisant du fruit selon leur espèce, dont la semence soit en eux-mêmes sur la terre. Et il fut fait ainsi[10]."
Les théoriciens de l'évolutionnisme ou ceux du hasard et de la nécessité peuvent être accusés d'absence de bon sens. Dans le précédant chapitre, j'ai écrit : "Qu'un objet ne peut donner que ce que sa nature contient." La terre arable a-t-elle une nature pouvant donner la vie ? Sachant que la terre arable est de la matière inerte, qui ne devient arable qu'en recevant la vie végétale[11] par le processus de décomposition où interviennent insectes et autres vivants dessous la terre or, l'ordre animal n'est pas encore créé. Donc, il peut s'en déduire que la qualité de la terre était telle qu'elle pouvait accueillir le végétal trouvant en elle les nutriments nécessaires. Les biologistes et généticiens ainsi que nos chers théoriciens de l'évolutionnisme devraient urgemment réfléchir en amont de leurs certitudes réellement incertaines. Comment peut-il se faire que la théorie de l'évolution soit toujours soutenue ?
Soit les dispositions intellectuelles de ces théoriciens n'ont pas atteint leur pleine maturité, soit ils font preuve d'une dramatique malhonnêteté intellectuelle ou aveuglement.
En effet, pourquoi faudrait-il que leurs théories ne concernent que le passage de l'animal à l'homme ?
Pourquoi ne pas aller au bout de leurs discours théoriques, et appliquer leur raisonnement à l'ordre végétal quant à sa cause ?
Peut-être finirons-nous par découvrir qu'une vache a joué aux cartes avec un lion, et que le chêne a conté fleurette avec une grenouille ?
En nous appuyant sur leur narratif, la terre arable, qui a sa mémoire-forme, serait la cause de l'ordre végétal. Cette proposition soulève la question suivante qui reviendra dans la suite de mon développement : Comment, un élément inerte, qui n'a pas conscience de son existence, peut-il donner ce que sa nature ne possède pas ?
Comment, ce qui n'a pas de mouvement, ce qui n'est pas la vie, pourrait-il donner la vie et le mouvement ?
Comment, ce qui n'a pas de forme, pourrait-il donner une forme[12] ?
Une théorie aussi audacieuse qu'elle puisse être doit reposer sur un minimum de fondement solide, appuyée sur argumentation fondée sur le réel ?
Ces théoriciens, ont-ils envisagé toutes les incohérences de leurs propositions ?
Leurs argumentations reposent sur des présupposés anti-chrétiens, anti-religieux. Ils interprètent des faits et les orientent selon les exigences de leurs idéologies en ayant bien soin d'éviter tout débat contradictoire et surtout pas métaphysique. N'ont-ils jamais fait un examen de vérité ?
Considérant les variétés des espèces et sous-espèces[13] de l'ordre végétal, est-il possible de continuer de soutenir que, bien que la matière soit inerte et dépourvue d'intelligence, elle puisse être la cause accidentelle de toutes ces variétés[14] ? Que le hasard et les connotations chimiques aux origines improbables sont la cause du vivant. Et si j'invitais un requin pour une partie de jeu de tarots ? Peut-être aurait-il le désir de devenir un ours polaire ! Qui peut nier qu'une intelligence or de notre univers et de notre temps soit la Cause Première de cette diversité ?
Une plante est de l'ordre du vivant, un existant[15]. Elle possède son propre mouvement – croissance – ainsi qu'une forme propre à son espèce – image –. Quelle est la cause de cette image ? Sachant, que l'image provient de la forme exemplaire qui lui correspond, laquelle est située dans la pensée de la Cause Première. La question est de comprendre le procédé par lequel la mystérieuse Cause Première transmet au sujet (le végétal) l'image de la forme exemplaire qui lui correspond ?
Il ne peut y avoir qu'une seule réponse : l'âme. Une âme végétative, immatérielle. Cela signifie que Dieu, Cause Première, pense chaque espèce et individu : "Un cheveu ne tombe pas sans que Je le veuille[16]." Dieu ne se réduit pas à l'homme qui en est seulement l'image, et l'homme ne se réduit pas à un animal ni l'animal à une plante ni la plante au minéral. Le végétal est pourvu d'une âme et d'une mémoire végétative qui est constitutive de son code génétique, contenant des informations qui le font croître et lui permettent d'interagir avec l'ordre minéral, animal et le règne de l'homme. La plante n'est pas intelligente. Elle n'a ni la capacité de choix, ni n'a conscience de son existence ; son âme végétative confère la forme, sa mémoire végétative "mémoire non réflexible", sa croissance et son adaptation. Vive le bon sens ! Et nous ne verrons, heureusement, ou malheureusement jamais un canard chanter l'hymne national en catalan avec l'accent anglais.
Tout a une cause
Il existe une loi universellement admise, elle affirme ceci : Tout ce qui est, tout ce qui existe a une cause. Rien n'est sans cause.
L'homme est accueilli dans le monde par la vérité qu'il a en lui, et par la réalité de la création, son environnement réel. Lucifer, le Serpent du Jardin d'Éden, pour élaborer sa tentation, son mensonge s'est appuyé sur la réalité objective de la création de manière à asseoir légitimement son incitation à outrepasser l'interdit. La réalité de la création, comme l'ont enseigné Socrate et Aristote, constitue le point de départ de la quête de la vérité et de la sagesse. Le Verbe par l'humanité de Jésus de Nazareth ne s'est-Il pas soumis à la réalité de la création en s'incarnant ?
Nous sommes bien loin des théories du hasard et de la nécessité. Il est évident qu'il existe une Cause Première, intelligente, qui a créé l'ordre végétal, la même qui a créé l'ordre minéral. Il ne s'agit pas ici d'une conviction liée à la foi religieuse, mais d'un fait objectif selon la rigueur de la raison. Persévérer dans la négation de cette réalité, de cette démonstration, ne revient-il pas à nier sa propre aptitude à la raison, à la vérité ? N'est-ce pas là, un nihilisme[17] que je retourne contre moi-même ? Mon propos se trouve illustré par cette vedette de variétés qui, demande une loi permettant de mourir dans la dignité, elle entraînera le droit de faire des économies en supprimant les incurables, les non-productifs ; pourquoi avons-nous condamné les nazis ! Nous faisons ce qu'ils ont fait, et nous le faisons en pire. Cette dame, qui fait honte aux Gens du Nord et à ceux qui sont entrés en résistance pour défendre la vie, continue de vivre, de profiter de ses rentes et des oripeaux de la république. La logique voudrait que si un sujet demande la liberté de mourir dans la dignité et bien, qu'il ne retarde cette échéance pour lui-même. Ne faut-il pas donner l'exemple ! Ce que cette vedette nous propose n'est rien de moins que l'étape logique d'une élite nihiliste qui se refuse de se donner le coup de grâce, mais qui l'impose aux autres.
La création révèle et témoigne d'une harmonie qui lui est propre, et qui ne peut être l'œuvre que d'une volonté supérieure à la nôtre. Pourquoi, cette volonté, cette intelligence ne pourrait être la Cause Première du vivant ? Entre l'ordre minéral et végétal, il s'élabore un commensalisme qui s'étendra à l'ordre animal puis au règne de l'homme, l'interdépendance du vivant avec toute la création se met en place. Est-ce que je peux croire que c'est le hasard qui a mis sur pied cette harmonie si délicate et si puissante ?
LE QUATRIÈME JOUR DE LA CRÉATION
Gn. 1, 14 - 19
" Dieu dit aussi : Qu'il soit fait des luminaires dans le firmament du ciel, et qu'ils séparent le jour et la nuit, et qu'ils servent le signes pour marquer et le temps, et les jours et les années. Qu'ils luisent dans le firmament du ciel, et qu'ils éclairent la terre. Et il fut fait ainsi. Dieu fit donc deux grands luminaires ; l'un plus grand pour présider le jour ; l'autre moins grand pour présider la nuit ; et les étoiles. Et Il les plaça au firmament du ciel pour lui sur la terre. Pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière et les ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon. Et d'un soit et d'un matin se fit un quatrième jour."
L'ordre dans lequel a été rédigé le récit de la création ne relève pas du hasard, même si certains chercheurs le soutiennent, pour masquer le fait, qu'ils ne parviennent pas à relier le contenu de ce récit à leur narratif. Le récit du quatrième jour bouleverse bien des certitudes. L'ordre végétal apparaît le troisième jour, mais ni le soleil, ni la lune, ni aucun autre objet céleste n'ont encore été formés. Pourtant, la végétation pousse : "Et Dieu vit que cela était bon".
a) Considérant, que la vie sur la Terre a besoin de la lumière solaire, convenons que la lumière au troisième jour était d'une nature différente que celle que nous connaissons aujourd'hui. Peut-être s'agissait-il de la lumière divine ?
Certains savants proposent l'explication suivante : l'ordre végétal aurait été créé sur une autre planète, en attendant la création du soleil et de la lune. (Je n'ose en faire ici le commentaire, je pourrai me prendre un coup de lune).
b) Ce récit du quatrième jour pose un autre problème : la création de la Terre est l'unique objet, il n'est fait mention d'aucun autre objet céleste avant ce jour. Si cela n'avait pas été le cas, j'ai tout lieu de penser que Moïse l'aurait signalé. Lui, homme de Dieu, au service de la Vérité qui est Dieu, qu'Il rencontrait chaque jour sous la "Tente de la Rencontre". Comme le disait le Pape Pie XII, d'heureuse mémoire : " Le livre de la Genèse est à comprendre au sens littéral."
c) Considérant, que la planète Terre fut, pendant un certain temps, le seul objet céleste, il est légitime de se demander : comment pouvait-elle se maintenir dans l'espace, sans être soumise aux lois de l'attraction et de la rotation ?
Cette question me donne envie de revenir jouer aux billes et sécher le cours de physique !
d) Dans le texte du récit du quatrième jour, je relève deux passages intéressants : " Dieu dit aussi : […] et Dieu fit donc deux grands luminaires…" La création des luminaires semble se faire en deux temps : "Il dit et Il fit", ce deux temps se retrouve dans le récit de la création de l'homme, Adam. "Dieu fit…"[18], cette précision n'apparaît qu'au quatrième jour, elle se retrouvera dans le cinquième et sixième jour. Le verbe faire n'a pas la même définition que le verbe créer qui, dans la Bible, se rapporte à la Parole, au ex nihilo. Si Moïse précise que "Dieu fit…", c'est qu'Il n'a semble-t-Il pas créé les luminaires ex nihilo, mais qu'Il les a tirés d'un objet pré-existant ou d'une matière pré-existante qu'Il a créée. Le seul objet céleste connu à ce moment-là est la planète Terre[19]. Ce qui amène plusieurs questions :
1- Que savons-nous des dimensions de la planète Terre avant la création des luminaires ?
2- Peut-il être envisagé, qu'elle ait été gigantesque ?
3- Comment la planète Terre a-t-elle pu ne pas s'effondrer sur elle-même puisqu'en tant qu'unique objet céleste, elle ne subissait pas alors les lois de l'attraction ?
4- Peut-il être envisagé, que les luminaires aient été créés en partitionnant la planète Terre ?
5- Peut-il être soutenu que la Terre ait pour origine le soleil qui n'ait créé que le quatrième jour comme la lune ?
6- Si la planète Terre est la cause instrumentale des luminaires, il serait compréhensible que certaines planètes aient des traces d'eau. De même, il se comprend que certains astéroïdes soient très riches en minéraux, comme l'or, le fer etc.
Je n'ai aucune réponse à ces questions, mais elles s'imposent à la raison. Elles reposent sur des faits. Ne fallait-il pas les poser ?
Moïse est le serviteur de la vérité. Il n'est ni menteur, ni trompeur, ni trompé. Il ne peut pas commettre d'erreur dans la transmission de la Révélation qui est infaillible. Certes, il nous est proposé de considérer que la cosmologie des Hébreux soit inspirée de celle des civilisations mésopotamienne et égyptienne. Pourtant, il n'y a pas lieu d'y adhérer. Les civilisations antiques, toutes issues de la Mésopotamie, charrient des bribes déformées de la Révélation reçue par Adam et Eve, sauvegardée jusqu'à Noé, afin que sa descendance continue d'honorer Dieu dans la foi de leur père. Bien sûr, la corruption de ces bribes de la Révélation adamique a commencé avec Cham et Canaan, elle s'est poursuivie jusqu'à Moïse puis jusqu'à l'Incarnation de Jésus-Christ, et persiste encore aujourd'hui. Cependant, dans les cultures du bassin oriental, ces bribes sont chargées de vérités ensevelies certes, mais proches de la Révélation adamique. Il n'y a donc pas à s'étonner des similitudes entre les différentes cosmologies de cette région qui est le berceau de la civilisation, mais celle des Hébreux est infaillible, elle vient de Dieu. Elle est une rupture avec les cosmologies païennes. Ne donnons pas à la science une autorité supérieure à la Révélation, et ne laissons pas les maîtres du doute nous faire douter de Dieu qui ne peut ni nous tromper, ni se tromper.
La Bible n'a pas pour objet d'être un précis scientifique tel que cela s'entend aujourd'hui, mais il n'y a rien qui interdise à un esprit scientifique ouvert de s'adosser à la Bible pour vérifier si sa démarche scientifique ne serait pas plus ajustée à la vérité qu'elle ne l'est actuellement. Ce n'est pas parce que nous ne comprenons pas le récit de la création du livre de la Genèse qu'il est faux, fantaisiste ou simplement allégorie. Le peu que ce livre dit sur la création mérite de s'y arrêter, car il ouvre sur des données qui nous font encore et toujours balbutier. Pourquoi ne pas partir du récit de la Genèse pour examiner nos connaissances, en acceptant de les remettre en question ?
Il est un fait, le soleil, la lune et tous les autres luminaires ont été créés après la création de l'ordre végétal, et après la création de la planète Terre. Peut-être devrions-nous prendre comme référence l'ordre de la succession des jours ; cela serait un pas vers la sagesse et l'humilité. Je peux encore rêver !
Ne sommes-nous pas conditionnés par la dictature idéologique qui ensevelit nos sociétés dans l'athéisme, et s'effondrent dans une succession de transgressions ? Peut-être, au bout du compte, est-il préférable d'être en sécurité avec et par l'erreur que d'être libre par la vérité et perdre un peu de notre sécurité. N'est-ce pas ce que se disent les veaux en attendant l'abattoir ?
Quand sortirons-nous de la grille cartésienne ?
Une chose est certaine, le récit du quatrième jour fait partie intégrale de la Révélation, et il arrive après la création de l'ordre végétal et avant l'ordre animal. Acceptons la vérité du réel et le concept du non-connaissable de ce même réel et du révélé, ce seuil qui ne peut être dépassé par l'homme, en l'état actuel de son manque de sagesse et de surnaturalité. Essayons de comprendre, ce que Dieu nous enseigne non seulement par le contenu du récit de la création, mais aussi par son ordonnancement.
DE L'ORDRE ANIMAL
Genèse ch. 1, 20 – 25
"Dieu dit encore : Que les eaux produisent des reptiles d'une âme vivante, et des volatiles sur la terre, sous le firmament du ciel. Dieu créa donc les grands poissons, et toute âme vivante et ayant le mouvement, que les eaux produisent selon leurs espèces, et tout volatile selon son espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Il les bénits, disant : Croissez et multipliez-vous, et remplissez les eaux de la mer : et que les oiseaux se multiplient sur la terre. Et d'un soir et d'un matin se fit un cinquième jour."
Dieu dit aussi : Que la terre produise des âmes vivantes selon leur espèces, les animaux domestiques et tous les reptiles de la terre selon leurs espèces. Et il fut fait ainsi. Dieu fit donc les bêtes de la terre selon leurs espèces, les animaux domestiques et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Et il fut fait ainsi. Et Dieu vit que cela était bon."
Dieu dit encore…
Si nous considérons les théoriciens de l'évolutionnisme, et le fait que l'ordre végétal est une partie du vivant, nous supposons qu'une rupture s'est produite, permettant l'émergence de la vie animale. Cette proposition, bien qu'infaisable est logique, puisque rien n'est sans cause, et comme il y a rejet d'une cause intelligente, c'est donc que le végétal est la cause instrumentale de l'ordre animal. Toujours dans cette logique évolutionniste, le micro-organisme de l'ordre animal doit avoir une cause naturelle, sans doute liée au hasard et à la nécessité. (Peut-être un éternuement simultané du chêne et du roseau !) Comment aborder ce problème ?
En effet, j'ai démontré qu'un être ne peut donner que ce qui relève de sa nature propre. Peut-être que des particules émises par les deux – chêne et roseau – consécutif à un éternuement conjoint se sont retrouvés accolés, bouleversant leur chaîne ADN respective ? Face à cette situation, la forêt fut prise d'un immense fou-rire, rendant la mutation fructueuse. Je ne fais que poser ce raisonnement sur le socle de la théorie évolutionniste. Au bout du bout de l'absurde.
Dans le récit de la création de l'ordre animal au cinquième jour (v. 20 – 23), il semble que la Parole divine ait suffi pour faire surgir à la vie une classe particulière d'animaux : les poissons, reptiles de mer et volatiles, un peu comme une transition entre le végétal et la classe d'animaux de la Terre.
En suivant le récit biblique de la création et dans l'ordre qu'il développe, la théorie selon laquelle un éléphant serait une baleine ayant refusé de retourner à l'océan, sans doute après un tsunami, tombe dans le marais du ridicule. Ce qu'il y a de remarquable dans ces versets, c'est que Dieu a simplement dit (Parole) et non pas fait. Il n'y a donc pas eu de hasard ou de tirage au sort pour décider qui resterait sur Terre et qui retournerait à la mer ou dans le ciel.
N'est-il pas urgent de revenir au bon sens : une intelligence supérieure est la Cause Première de ces animaux de la mer et des volatiles. Oui, certes, cette conclusion relève davantage du raisonnement aristotélicien et thomiste que d'une idée ou du rêve platonicien. Désolé, je n'avais rien d'autre dans les rayonnages de la raison. Retenons, que cette classe d'animaux semble inférieure à celle créée pour la Terre. Considérons que le milieu aquatique n'est pas propice à la vie de l'homme, car il n'a pas de branchies, mais des poumons (pneuma) et que le milieu aérien n'est pas non plus adapté à l'homme selon sa nature, il a des bras, mais non des ailes.
Le sixième jour
Le récit de la création animale se poursuit dans le sixième jour (Gn.1, 24-25). " Dieu dit aussi : Que la terre produise des âmes vivantes selon leur espèces, les animaux domestiques et tous les reptiles de la terre selon leurs espèces. Et il fut fait ainsi. Dieu fit donc les bêtes de la terre selon leurs espèces, les animaux domestiques et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Et il fut fait ainsi. Et Dieu vit que cela était bon."
Les animaux terrestres ne sont pas créés, mais faits pour tenir compagnie à l'homme. Il se pourrait donc que ces animaux de la Terre aient été faits à partir du limon. Rappelons, comme cité plus haut, que le verbe faire a un sens différent du verbe créer.
Les animaux de la Terre, à l'origine, n'étaient peut-être pas programmés pour le nourrir. La chasse et l'élevage de bétail pour subvenir à nos besoins sont des conséquences du péché originel ; peut-être devrions-nous considérer que le crime de Caïn sur Abel ait ouvert ce possible ? La nécessité impose sa loi, il est licite de tuer un animal pour se nourrir[20], pour s'en vêtir et se soigner. Toutefois, pour les véganes et autres idolâtres de l'ordre animal, Abel a offert les prémices de ses troupeaux et Dieu le bénit.
Ce passage révèle une de classe dans l'ordre animal : " Dieu fit donc les bêtes de la terre selon leurs espèces…" Dieu fait. L'acte de faire induit qu'Il a façonné le premier couple de chaque espèce prévue pour la Terre, leur créant une âme sensitive pour leur forme et une mémoire sensitive pour leur biologie, la croissance et le mouvement ; pourquoi une différence de classe entre les animaux de la mer et ceux de la Terre, car ceux-ci ont été créés pour tenir compagnie à l'homme.
Est-il encore besoin de souligner qu'il n'ait pas question ici d'évolution entre les espèces, comment expliquer la diversité des formes, de leur modes alimentaires et de leur sociabilité ?
______________________________________
[1] Le Concile de Trente fait partie du Magistère, nul n'a le droit de l'ignorer ni d'y contrevenir, et ce, quelle que soit l'autorité de la personne fusse-t-elle un pape.
[2] Gn. Ch. 3, 1-6
[3] Des savants catholiques de l'époque médiévale seront remarquables et resteront dans un anonymat contemplatif comme beaucoup d'artistes qui furent à l'origine de considérables progrès du fait qu'ils étaient dans la contemplation et l'honoration de Dieu. Le professeur Gérôme Lejeune fait partie de cette qualité de chercheurs.
[4] Concerne le pseudo-vaccin anti Covid et bien d'autres ainsi que le bombardement atomique du Japon.
[5] Rabelais, lettre de Gargantua à Pantagruel.
[6] Jules Vernes, romancier et homme politique.
[7] Gn. Ch. 1, 9
[8] Des chercheurs auraient identifié dans les océans une couche d'eau différente par sa composition à l'eau de mer qui pourrait avoir pour cause matérielle les eaux d'en haut, cette eau serait plus lourde, plus dense.
[9] Les générations de l'après Seconde Guerre Mondiale voient leur longévité allongée par une mesure de miséricorde : qu'en font-elles ?
[10] Gn. 1, 11
[11] C'est ce que fait le cultivateur, quand il est en présence d'une terre en jachère depuis longtemps. Il sème de l'herbe de pâturage, il la fauche, la laisse pourrir sur place , constituant ainsi une base de fumure. Il reconstitue le biotope.
[12] Idem
[13] Les espèces et leurs individus ont une faculté d'adaptation inscrite dans leur génome selon leur environnement d'où les sous-espèces.
[14] Il s'agit de reprendre le raisonnement des évolutionnistes et de l'appliquer en amont de l'ordre végétal en lien avec l'ordre animal. Pourquoi, s'arrêter à la seule évolution de l'animal à l'homme, l'absurdité de leur théorie peut tout à fait être reprise pour l'ordre végétal. Y a-t-il une limite à leur bêtise ?
[15] Un existant est un vivant qui n'a pas la conscience de son existence, qui n'est pas pourvu de liberté.
[16] Évangile (citation de mémoire). Définition de la Sainte Providence.
[17] Est négation de toute réalité substantielle et croyance, mais il est également volonté de tout détruire, de renverser toute forme d'ordre. C'est un suicide de tout l'être et de sa société.
[18] La traduction de la Bible sur laquelle je m'appuie est celle de l'Abbé J.-B. Glaire, introduction F. Vigouroux, elle est traduite directement de la Vulgate de saint Jérôme.
[19] Question ouverte.
[20] Catéchisme de Trente, 5e commandement § I. "Ainsi il n'est pas défendu de tuer des bêtes ; puisque Dieu nous a permis de nous en nourri, Il nous a permis par là-même de les tuer."
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