Le politique est inféodé aux décideurs financiers d’où il vient qu’il ne contrôle plus le marché ni ne veille à ce que tout s’ordonne au Bien de Tous. Il n’a plus la main ni sur l’économie, il fonctionne en caisse enregistreuse recevant les ordres, ni en d’autres matières, car la plupart de ce personnel politique détourne le mandat reçu du peuple en œuvrant à la disparition de l’État et, en bons chiens-chiens, ils reçoivent quelques os du squelette2. Ceux sont les groupes financiers, industriels et commerciaux qui détiennent la réalité du pouvoir, les élus animent les protocoles des apparences faute d’inaugurer les chrysanthèmes.
( Cet article reprend la première partie publiée le 27 nov., il est complété. Vous pouvez l'obtenir gracieusement en pdf sur demande. Il traite de l'économie selon une approche peut habituelle la "méta-économique", il jette une lumière sur l'envers du décor. Cette analyse rejoint la première partie du commentaire des chapitres XIII et XII de l'Apocalypse de st Jean.)
LA BOURSE DE JUDAS ISCARIOTE
ESSAI
LA CRISE ECONOMIQUE DEMYSTIFIEE
PIERRE-CHARLES AUBRIT SAINT POL
Introduction :
L’économie n’est pas une science exacte. Elle découle du comportement de l’homme en relation avec le travail et les fruits, elle est la conséquence du faire (facere), mais elle ne l’est pas avec le créé. Sa nature reste empirique, relative quand bien se rapportent des données mathématiques qui sont spéculatives, théoriques.
Elle a une place prépondérante dans les sociétés jusqu’à l’obsession depuis la Renaissance, elle est devenue un enfermement, c’est pourquoi il nous semble devoir la considérer, par défaut du moins, comme participante au Salut, car l’argent est soit un instrument de salut ou de damnation ; la parabole de Lazare et le mendiant ou celle du bon samaritain et, cette autre parole de Jésus : « les pauvres en effet, vous les auraient toujours avec vous. » (Jn 12,8), nous ouvrent un angle qui justifie une approche méta-économique certes, elle n’est qu’une activité de l’homme industrieux pressé par la nécessité, mais elle ne peut être ignorée, n’est-elle l’un des sujets pour la Doctrine Sociale de l’Église d’autant que les deux autres religions monothéistes : juive et musulmane posent également un regard critique très exigeant sur cette problématique. Mais pourquoi préoccupe-t-elle jusqu’à l’obsession, la névrose, les dirigeants et responsables ainsi que les peuples ? Et pourquoi les institutions lui sont-elles ordonnées ? Il se constate que tous les rouages des sociétés lui sont liés non pas seulement à cause de l’argent, mais parce que n’étant pas une science exacte, elle fournit divers instruments employés pour assouvir des pouvoirs qui, pour certains, sont tournés contre Dieu et contre l’homme juste celui qu’on ne peut corrompre.
L’économie a l’image de l’usine à monnaie, serviteur servile, mais redoutable agent d’aliénation. Elle n’est pas source de sagesse. Il est dommage qu’il n’y ait plus distance entre elle et nous, situation de malaise qui existe en France depuis la révolution de 1789 et qui, aujourd’hui, aboutit à une configuration de servitude, soit par la sécurité matérielle et sociale ou par l’insécurité développant le désir de la posséder, une sorte de partage du gâteau. N’a-t-on rien appris ? car ce que nous tenons, nous tient.
Elle est une des actrices des désordres moraux, culturels, intellectuels et spirituels voire affectifs. Elle nourrit nos concupiscences et elle s’y alimente, crée de nouvelles appétences. Elle est une roue libre sans point d’horizon. Elle est partie prenante à l’intérieur d’une problématique plus large dans laquelle domine un unique débat : la personne face à la liberté et à la vérité. L’homme, entant acteur et objet de l’Apocalypse, l’a introduite dans le combat spirituel et, Dieu l’utilise pour exprimer tout à la fois sa Justice et sa Miséricorde, c’est ce que signifie aussi la trahison de Judas Iscariote. La bourse de Judas est l’une des gueules de l’enfer. Il l’a faite entrer dans le combat final au bout duquel le Fils de l’Homme viendra sur la nuée l’anéantir.
Elle est devenue l’une des armes de destruction massive dans le combat étique qui est relatif puisque l’éthique ou la morale dépend du facere, de l’acte de l’homme, elle n’existe pas en soi, seul l’Amour existe, c’est la pierre angulaire de l’enseignement de Jésus. Il n’en demeure pas moins que l’étique éclaire l’intention et son acte puisqu’elle est indissociable de la Loi et du Droit Naturel, ce que Dieu nous rappelle par les Dix Commandements dont on remarque qu’ils n’autorisent pas la liberté, mais en bornent son mouvement par l’interdit et l’obligation. Au centre de cette lutte, il y a la justice qui s’exerce à deux niveaux : la justice divine qui est rétributive ; la justice humaine qui est réparatrice. Dans ces deux cas, elle s’ordonne aux équilibres relationnels et aux harmonies du créé et surnaturelles. Il serait une erreur grave que de les opposer ou d’ignorer l’une pour l’autre d’où la nécessité de toujours s’attacher au créé, au réel. L’espoir passe par elle et ce, depuis le premier embryon d’organisation de la société : « L’économie nationale elle aussi, de même qu’elle est le fruit de l’activité d’hommes qui travaillent unis dans la communauté politique, ne tend pas non plus à autre chose qu’à assurer sans interruption les conditions matérielles dans lesquelles pourra se développer pleinement la vie individuelle des citoyens. Là où cela sera obtenu, et de façon durable, un peuple sera, en vérité, économiquement riche, parce que le bien-être général, et par conséquent le droit personnel de tous à l’usage des biens terrestres, se trouve ainsi réalisé conformément au plan voulu par le Créateur.1 »
Les chefs d’État sont devenus des VRP, ce n’est pourtant pas là leur place, ni leur mission ; que l’Etat mette son administration à la disposition des échanges, mais pas au-delà. Il y a un déséquilibre de la fonction par une omniprésence là où il n’est pas légitime qu’il soit et trop absent là où il devrait être. Les hommes politiques se sont fait piéger de telle manière qu’ils portent la responsabilité des échecs commerciaux comme de vulgaires vendeurs. On marche sur la tête et les pieds font un pas-de-deux avec les nuages. La politique ne devrait pas se décider ni se déterminer à la corbeille.
Le politique est inféodé aux décideurs financiers d’où il vient qu’il ne contrôle plus le marché ni ne veille à ce que tout s’ordonne au Bien de Tous. Il n’a plus la main ni sur l’économie, il fonctionne en caisse enregistreuse recevant les ordres, ni en d’autres matières, car la plupart de ce personnel politique détourne le mandat reçu du peuple en œuvrant à la disparition de l’État et, en bons chiens-chiens, ils reçoivent quelques os du squelette2. Ce sont les groupes financiers, industriels et commerciaux qui détiennent la réalité du pouvoir, les élus animent les protocoles des apparences faute d’inaugurer les chrysanthèmes.
La distanciation entre le profit et l’exigence du Bien Commun ou général et individuel s’aggrave à un point tel qu’il y a tout à craindre non d’une explosion sociale, mais d’une implosion et, ce qui rend ce possible redoutable, inexorable c’est qu’il n’y a plus de combat pour la justice qui soit explicitement défini par les organismes qui en ont la mission naturelle. Les syndicats sont en faillite, ils gèrent la liquidation : « D’où il suit que la richesse économique d’un peuple ne résulte pas seulement de l’abondance globale des biens, mais aussi et plus encore de leur distribution effective suivant la justice, en vue d’assurer l’épanouissement personnel des membres de la communauté : car telle est la véritable fin de l’économie.3 »
Le travail :
Le travail est la cause seconde du péché originel : la racine étymologique du verbe « travailler » est la même que celle du mot « paix » qui est ind.eur. « *pag- ou *pak- » qui signifie enfoncer, fixer, elle a donné en latin pax qui s’est développé en pacis qui exprime un état de paix par un accord fixé. L’extension de *pag- ou *pak- a donné pays terre dessinée, délimitée au moyen de la pelle ou bêche (outils agraires) qui a la même racine, qui a donné également en latin tripalium instrument de torture ce qui donna le verbe « travailler » qui a pour sens profond et réel : tourment, souffrir, se donner de la peine… Comme nous le voyons, l’étymologie plonge dans un savoir intérieur qui remonte aux premiers âges.
Le travail est un allié de la paix qui a besoin de la justice pour parvenir à maturité, leur conjonction favorise la prospérité. Et la justice c’est qu’on puisse se nourrir, se vêtir, s’abriter, se défendre, s’éduquer, se soigner. Il appartient au politique de satisfaire à ces impératifs vitaux, ce que contient. le mandat que le peuple confie à ses élus et au premier d’entre eux le chef d’État. Dans l’Ancien Régime ce mandat ne tombait pas dans les urnes, il se trouvait au cœur de la relation du Roi avec ses sujets, il participait à la substance de sa paternité surnaturelle et ce que signifiait le sacre. Un lien auquel la république ne peut prétendre. Il est très utile que nos élus soient rappelés à leurs obligations d’œuvrer dans ce sens. Il leur incombe de développer une vigilance alertée sur toutes les problématiques qui sont inhérentes à la justice sociale. C’est une grande violence de priver un homme de son travail ; sa liberté, sa dignité sont réduites et sur une longue durée. Cet état de souffrance sociale donne à la colère du peuple une légitimité qui va bien au-delà de la légalité, elle défie la judiciarisation agressive voulue par une élite corrompue puisque l’État est contraint de se détourner d’une justice protectrice ce que nous confirment de récents jugements indécents par leur manque de bienveillance et la violence étatique contre les manifestations allant jusqu’à susciter des casseurs pour mieux les discréditer et de rendre incompréhensibles leurs demandes. Il faut être très attentif que les peuples ne passent pas de la contestation d’une politique à celle du régime...
La domination du pouvoir financier en France se pose depuis la révolution de 1789. Mais avant elle, cette problématique se posa pour l’Angleterre et plus en amont l’Italie et l’Empire Germanique du temps de la Renaissance, période qui vit se poser les bases du capitalisme avec son corollaire la spéculation effet secondaire de l’organisation bancaire issue des usuriers, opportunité saisie par le vide laissé par l’injuste disparition des Chevaliers du Temple de Jérusalem qui avaient initié le cadre des échanges bancaires en mettant en pratique la Doctrine de l’Église. Ils furent victimes d’un roi de France qui aura été le seul despote de la royauté et dont la politique monétaire fera le jeu des réseaux ébonites de la synagogue4 du même nom, à croire qu’ils étaient parvenus à être introduits à la cour.
La spéculation est la cause de l’inintelligence morale et surnaturelle du travail, elle blesse tout de l’activité de l’homme y compris sa créativité. Si le travail est une contrainte, il n’en demeure pas moins qu’il doit être assumé dans le respect de la liberté et de la dignité de la personne ce qui est loin d’être le cas. La dictature de la dialectique, qui s’est imposée à partir des philosophes des Lumières, a aggravé les déséquilibres et les tensions d’autant plus facilement que depuis lors, les sociétés subissent le retrait de leurs points d’équilibre, remplacés par les idées, les idéaux qui n’ont pas de racines objectives avec le réel puisque la vérité est devenue relative et même rejetée dans certains cas, elle n’éclaire plus l’acte humain. C’est les sentiments, les affects qui la remplacent. La raison semble ne plus avoir sa place dans la cité ni le bon sens.
Les relations entre le travail et les pouvoirs financiers atteignent le point de rupture qui précipite l’État et le peuple dans un désarroi favorable à une implosion, à moins qu’ils l’attendent pour saisir un prétexte et réaliser par la force leur projet d’un mondialisme politiquement assumé par un gouvernement fédéral universel ; c’est le fameux ordre mondial nouveau annoncé par le président Bush père à Malte lors de sa rencontre avec Gorbatchev, dernier président de l’ancienne URSS.
Le travail et le travailleur subissent l’oppression d’un impératif : la rentabilité, elle est source d’une psychose, du trouble du comportement puisque la personnalité ne peut plus s’exprimer, tout en l’homme lui est soumis, d’où les suicides profesionnels et la multiplication de nouvelles pathologies. La rentabilité ordonnée par les fonds de placements internationaux est une toxine ainsi que le consumérisme qui est la pire arme de guerre commerciale interne aux peuples. Ni la vie, ni l’homme ne sauraient être réduits, ni se résumer à l’économie qui est relative, secondaire.
Le consumérisme – la consommation néolibérale :
Le libéralisme réclame moins d’État, de réglementation et une liberté très large d’entreprendre ce qui sous-entend une masse salariale réduite au minimum. Il est une synthèse entre le capitalisme libéral du XIXes5. et celui d’État. Il génère le néolibéralisme et le liberticide.
Le liberticide est une disposition juridique qui est le suc de l’Esprit des Lois de Montesquieu. Il donne aux pouvoirs un contrôle sur les oppositions, il ne s’agit pas de les interdire, impossible dans le contexte occidental, mais de les soumettre à la force et de les discréditer : on blesse le manifestant et, on lui fait porter la responsabilité du tir qui l’a blessé, c’est le principe de la révolution permanente, son mode reste l’accusation jusqu’à son élimination. Les lois qui sont émises sur ce principe donnent un droit au mal et interdit sa contestation. Le peuple est naturellement infaillible dans l’ordre du Droit naturel, le législateur le considère comme son ennemi. L’esprit de la loi et les institutions démocratiques accomplissent leur inversion dans l’ordre du Bien Commun ou Bien Général. Aujourd’hui, on s’efforce de soumettre les médias, en leur demandant de définir une déontologie : un attrape-couillon soutenu par les carriéristes onctueux. L’opposant est marginalisé sauf celui qui reste dans les clous préalablement définis, à chacun sa forme de prostitution.
Ce sont là les fondements pratiques d’un régime totalitaire qui ne dit pas encore son nom pour le seul bénéfice des puissances de l’argent, ce sont eux qui demandent et inspirent cette politique et choisissent leurs valets. Ils comptent sur une majorité qui n’accepte pas le désordre social ni la remise en cause d’acquis illicites, illégitimes. Et on ose accuser Poutine ! Le Président de la Russie n’est peut-être pas démocratique selon les critères fallacieux de l’Occident, mais les libertés issues de la Loi Naturelle et celles du surnaturel sont respectées, c’est-là un régime de liberté honnête. Un gouvernement qui assume ses décisions et avance à visage découvert. Il faut beaucoup de grandeur, de courage moral pour tenir une telle position dans le contexte présent. Heureux les peuples de la République de Russie.
Les tensions sociales participent à la montée du mondialisme sachant qu’une seule famille détient 61 % du PIB mondial, les Rothschild. Une telle mainmise donne les moyens d’un pouvoir exorbitant ; les leviers de commande ne sont pas dans les mains de nos élus et, celui qui est dans ce système est un soumis, un godillot.
Le néolibéralisme est une émanation du libéralisme, un instrument d’enrichissement que manipulent les décideurs économiques et financiers. C’est un ensemble de techniques favorisant la consommation par le développement des addictions qui tiennent le peuple en soumission par le phénomène des dépendances. Il subit l’oppression de ses concupiscences et l’attraction des appétences toujours nouvelles et surabondantes. C’est la mise en pratique des paroles malheureuses de Giscard d’Estaing : « le peuple a besoin de jeux et de pain », elles furent reprises de l’Empire Romain.
Nos élites s’accordent pour dénoncer le consumérisme qui est le fruit de ce néolibéralisme, mais ils le développent et s’en font les complices, au nom du progrès dont personne ne s’aventure à donner une définition. La multiplication des produits manufacturés innovants nous sont proposés sans qu’il y ait eu en amont la moindre réflexion quant aux conséquences environnementales sur l’homme et la création, économiques et sociales. L’intention de ces décideurs qui, par des campagnes publicitaires, créent de nouvelles appétences, excitent à l’achat irréfléchi, compulsif par le bombardement de la mode créée en amont et dont on se sert pour culpabiliser, marginaliser celui qui y résiste : les premières victimes en sont les enfants. Dans le cadre de ces campagnes publicitaires sont utilisés des techniques et des technologies atteignant l’inconscient de la personne, que seuls ceux qui ont une vie surnaturelle peuvent ressentir et s’en défendre. Tout est fait pour empêcher le consommateur de réfléchir, de penser, de se souvenir d’où l’effondrement général du niveau scolaire, d’où l’éloignement de l’histoire et son improbable programme fait pour dissoudre son identité, sa culture y compris ses liens affectifs. On lui fait craindre la solitude, l’inactivité, le silence, on n’éduque plus à l’ennui qui est pourtant formateur. Le surgissement de clan sociaux et pseudo culturels ou cultuels participent à cet anonymat sociologique, la non-personnalisation de l’acte qu’il soit bon ou mauvais sauf, s’il dérange l’ordre établi.
Le néolibéralisme a surgi après le choc pétrolier qui mit un terme aux Trente Glorieuses. Il entra en application avec le président Donald Reagan et continué avec Me Thatcher au Royaume-Uni6 et depuis, il n’a cessé de s’imposer par le biais des pays anglo-saxons avec d’apparentes corrections ici ou là . La crise de 2008 lui a donné un nouvel essor ce qui amplifie les injustices et les souffrances. Le consommateur en est aussi le producteur, il est son propre bourreau parce qu’enfermé dans une mécanique il ne domine plus à cause de son manque de recherche de la vérité, son rejet de Dieu.
Le libéralisme n’est ni de Droite, ni de Gauche, il est, comme le dénonça si bien le cardinal Pie de Poitiers, un aspect de la révolution qui, depuis son origine a de multiple facettes et ne cesse d’avancer ; mais aujourd’hui, elle est entrée dans sa phase implosive : le dragon se referme sur lui-même. La Droite et la Gauche n’existent que dans le discours dialectique, mais ni l’un, ni l’autre n’a de réalité. Ils ne sont que des concepts. Il n’y a que deux possibles en politique, la royauté qui défend la Loi, le Droit Naturel et les autres. Le premier incarne légitimement la défense du Bien commun, le bien réel et surnaturel et, il aime véritablement le peuple. Le second n’aime pas le peuple qu’il instrumentalise, il est prêt à tout pour réaliser ses projets sans lien avec le réel, des fantasmes tragiques.
Le Roi est le principe premier de l’unité du peuple et de par sa fonction qui est de faire respecter l’ordre de Dieu dans le créé, il contribue à éloigner les obstacles sensibles à l’unité intérieure de chacun de ses sujets et, par sa paternité il les engendre surnaturellement. Il est surnaturellement père de ses sujets.
Le libéralisme submerge les peuples, car sa force réside dans sa capacité à développer les appétences en s’appuyant sur les concupiscences. Il génère la dispersion et la division intérieure de l’homme ; il est acteur du renversement anthropologique, source de tous les possibles malfaisants, et l’instigateur du Meshomes. Il étouffe en la personne jusqu’à la mémoire de Dieu par qui elle peut seule retrouver son unité et toucher à la substance de la vérité qui éclaire sa liberté.
Pyramide économique :
En économie et finance, c’est la théorie de Gauss qui prévaut alors qu’il en existe une autre celle des fractals de Benoît Mandelbrot qui nous libérerait de dessous la cloche de Gauss qui est une transposition de la pyramide source de l’enrichissement. Elle est régulièrement citée dans les affaires de financiers véreux ; s’ils se font prendre, c’est que leur illégalité leur impose une assise plus large, mais pas pour les autres qui sont dans une légalité. Il y a toutefois une différence, leur base est plus réduite et tend à se resserrer de son propre mouvement pour qu’elle monte en puissance, la richesse est alors détenue par un nombre plus petit, une élite initiée.
Les pyramides construites de par le monde sont toutes les filles de la Tour de Babel voulue par le roi-chasseur Memrod descendant de Cham et de Mysraïm, c’est la lignée maudite qui réintroduisit les pratiques de la magie, du culte au démon, la sorcellerie. La Tour de Babel n’était pas seulement une tentative d’aveuglement pour rejoindre Dieu, mais la volonté de voir toute l’humanité adorer Lucifer7. Elle symbolise l’orgueil de l’homme sûr de sa force qui défie son Créateur.
Au surgissement du capitalisme libéral, les gratte-ciels furent levés et dans le même temps les sociétés occultes antichrétiennes affluèrent surtout dans les pays anglo-saxons. Le gratte-ciel est l’emblème de la puissance financière, de l’orgueil de l’homme qui met sa force dans sa cheville, son talon. Ces constructions ont toutes un lien de filiation morphogenèse avec la Tour de Babel et à la chaîne des pyramides antiques.
Le Verbe en s’incarnant n’a pas détruit le mal, mais nous a donné les moyens de nous en protéger et de le combattre ; les sortilèges, sorcelleries de toutes sortes n’ont pas été abolis par le Christ, ce qu’il a aboli c’est le sacrifice sanglant, mais encore pour un temps, les hommes restent libres de choisir Dieu pour Maître ou le Malin.
Les champs morphogenèses créés par la descendance de Cham et Mysraïm existent toujours et sont de plus en plus actifs. La théorie de Gauss est reliée à ces champs ce qui explique que quelques familles se partagent les richesses de la terre. Raison pour laquelle il y a tant de souffrances que nul ne parvient à réduire. Il ne faut pas se leurrer, qu’un petit nombre puisse contrôler et se partager le PIB de la planète n’a pu s’atteindre qu’en appelant le secours de l’enfer. Des hommes se sont faits les affidés du mal de génération en génération, certaines maisons ont leur propre rituel domestique par lequel la descendance s’engage dans la même voie abominable et celle-ci peut remonter jusqu’au clan de Dan et pour d’autres, elles conservent un moyen de filiation qui peut rejoindre jusqu’à la plus haute antiquité soit par des lieux, soit par la généalogie.
Les principes de base de l’économie relèvent de la psychologie, du psychisme, c’est pourquoi il est si facile pour les anges déchus d’y entrer surtout s’ils sont sollicités.
Obtenir plus de justice est une démarche qui demande de s’attacher à la vérité, au réel, ce n’est que comme cela que le mal, le Malin sont renversés, mais un tel engagement exige une ascèse, c’est chemin de sanctification et c’est la voie intérieure la plus aride. Il faut être dans l’abnégation de soi, c’est le seul moyen de toucher la vérité et de ne plus être qu’un autre Christ comme l’enseigne saint Paul, l’Apôtre.
Les descendants du clan de Dan, ceux qui réintroduisirent le culte du Veau d’Or à la sortie d’Egypte (Apis) renforcent la pyramide. Ils sont les instigateurs, après l’exclusion des Juifs de Palestine sur l’ordre de l’empereur Adrien, de la synagogue ébonite qui s’installa en Arabie et fut à l’origine de l’Islam. Les Ebonites se détournèrent du Décalogue, ils ont traversé les siècles sous d’autres noms. Ils s’installèrent en Europe à cause des persécutions musulmanes et gagnèrent en influence dans toutes les cours européennes surtout celles qui avaient besoin d’argent frais. Leur puissance s’exprima plus ouvertement avec la Renaissance et le schisme de la Réforme-protestante et bien davantage encore après la révolution de 1789.
Les capitalismes : libéral et d’État sont dans la même configuration pyramidale ; le premier concentre les richesses entre un petit nombre de personnes, l’autre concentre le peuple par une activité industrieuse au profit d’un système qui sert lui aussi les intérêts de quelques-uns. Dans les deux cas, c’est le prolongement de la Tour de Babel. Cette situation est d’autant plus prégnante que Judas Iscariote la surcharge avec sa bourse due à sa trahison envers Jésus-Christ. Dans notre ère chrétienne, la bourse de Judas Iscariote agit dans l’occulte comme un catalyseur et, elle a son rôle dans la fin des temps que nous sommes en train de vivre. Elle est la caisse de résonance de l’idole Mammon, dieu de la richesse, de l’argent. Le principe de la pyramide est basé sur la concentration des richesses et leur contraction. C’est pourquoi il y a ce désert entre elle, les possédants, et le reste du peuple, cet espace est le champ spirituel mais aussi physique de tous les conflits à venir et le lieu de la bataille d’Armageddon.
La crise économique ne peut être isolée de notre décadence générale, ni d’aucune société, il faut la remettre dans un contexte historique plus global, car elle est partie prenante dans l’Economie du Salut ainsi que la politique. Un instrument de guerre. Elle est d’autant plus ressentie et active que la décadence que nous affrontons comprend la somme de toutes les transgressions obtenues en excitant nos concupiscences. Il nous semble que toute l’humanité tombe aspirée dans la bourse de Judas Iscariote qui nous introduit dans le culte du Veau d’Or, nous sommes par notre apostasie entrés dans l’ère de l’avoir, de l’accaparement, l’accumulation, l’ère du rat selon la tradition hindouiste. Il s’agit d’une accélération mamônasiaque8, l’argent détermine notre destin terrestre et définit la qualité de la vie éternelle.
Le temps et l’espace :
L’étymologie du mot « temps » « tempus » en latin a pour racine ind. euro. « tem- ». Temple, « tem- » il signifie couper, séparer qui donne en grec « temneim ». Le temps et le temple ont une même racine étymologique. Le temps n’est donc pas un concept mathématique9, mais un sanctuaire, un lieu sacré, immatériel. Il est créé en même temps que la matière mais indépendamment d’elle. Il signifie tout à la fois la sanctuarisation de la création et la sanctification de l’acte humain dont le « faire de l’histoire ». Il a une signification ontologique liée à la mémoire du créé. Le temps est l’unique temple, construction immatérielle mais non moins réelle. Il s’impose que tout de l’activité humaine, tout de l’acte humain soit à considérer de l’intérieur de lui, du (temple). L’économie y a sa place que par son lien direct avec le travail de l’homme qui ne fait ni ne prend son temps. On use de lui en lui, mais il n’est pas notre bien.
Le temps et l’espace conjuguent l’histoire, ils forment son écrin.
L’espace a pour cause première la matière par le volume et la surface qu’elle est. Sa racine latine donne : « spatium » qui apparaît au XIIes. Il qualifie une mesure non précisée entre deux points ; on ne devrait pas désigner le cosmos par espace à moins qu’il ne s’agisse de la distance entre deux objets célestes. Il se retient de ces étymologies que la création matérielle est un contenu contenant. Car s’il y a le temps, la matière et l’espace c’est qu’une limite est dessinée par un Présent hors du temps. La qualité est supérieure à la quantité or, le créé est de l’ordre de la quantité quand bien même y aurait-il en son sein une évolution générant une qualité. Le vivant à l’intérieur de la création est une qualité en opposition à la matière inerte : une sculpture en est une sur sa matière brute, un diamant l’est sur le caillou dans l’ordre du minéral. Il nous faut admettre, contre une certaine bien-pensance scientifique et philosophique, que le cosmos, quoi qu’il soit en expansion ou qu’il paraît l’être, n’en est pas moins clos, contenu. Cette donnée n’est pas sans importance, elle doit être intégrée à notre réflexion sur le destin de l’homme et donc sur l’organisation de sa société, car toute création quantifiable est appelée à disparaître dans sa nature non sa substance.
La théorie pyramidale contracte le temps et l’espace… C’est pourquoi le Pape François souligne : « Il y a une tension bipolaire entre la plénitude et la limite. La plénitude provoque la volonté de tout posséder, et la limite est le mur qui se met devant nous. Le “temps” , considéré au sens large, fait référence à la plénitude comme expression de l’horizon qui s’ouvre devant nous, et le moment est une expression de la limite qui se vit dans un espace délimité. Les citoyens vivent en tension entre la conjoncture du moment et la lumière du temps, d’un horizon plus grand, de l’utopie qui nous ouvre sur l’avenir comme cause finale qui attire. De là surgit un premier principe pour avancer dans la construction d’un peuple : le temps est supérieur à l’espace.
Ce principe permet de travailler à long terme, sans être obsédé par les résultats immédiats. Il aide à supporter avec patience les situations difficiles et adverses, ou les changements des plans qu’impose le dynamisme de la réalité. Il est une invitation à assumer la tension entre plénitude et limite, en accordant la priorité au temps. Un des péchés qui parfois se rencontre dans l’activité socio-politique consiste à privilégier les espaces de pouvoir plutôt que les temps des processus. Donner la priorité à l’espace conduit à devenir fou pour tout résoudre dans le moment présent, pour tenter de prendre possession de tous les espaces de pouvoir et d’auto-affirmation. C’est cristalliser les processus et prétendre les détenir. Donner la priorité au temps c’est s’occuper d’initier des processus plutôt que de posséder des espaces. Le temps ordonne les espaces, les éclaire et les transforme en maillons d’une chaîne en constante croissance, sans chemin de retour. Il s’agit de privilégier les actions qui génèrent les dynamismes nouveaux dans la société et impliquent d’autres personnes et groupes qui les développeront, jusqu’à ce qu’ils fructifient en évènements historiques importants. Sans inquiétude, mais avec des convictions claires et de la ténacité.
Parfois, je me demande qui sont ceux qui dans le monde actuel se préoccupent vraiment de générer des processus qui construisent un peuple, plus que d’obtenir des résultats immédiats qui produisent une rente politique facile, rapide et éphémère, mais qui ne construisent pas la plénitude humaine. L’histoire les jugera peut-être selon le critère qu’énonçait Romano Guardini : «L’unique modèle pour évaluer correctement une époque est de demander jusqu’à quel point se développe en elle et atteint une authentique raison d’être la plénitude de l’existence humaine, en accord avec le caractère particulier et les possibilités de la même époque.10 »
A partir de la Renaissance, il s’observe une précipitation du faire qui donne illusion que le temps se contracte ce qui est conséquent avec les fondations d’un capitalisme spéculatif, cette impression de l’urgence du temps et de l’espace s’aggrave après la révolution de 1789. Le temps ne se prend plus, il s’accapare si possible à l’autre, l’espace ne se court plus, il se morcelle pour mieux le posséder à soi contre l’autre.
Les techniques modernes de communication donnent une réalité très fausse de notre relation au temps, nous en sommes devenus prisonniers, elles participent à l’enrichissement rapide, l’accumulation de l’information...
Le temps est profané en tant que temple de l’acte humain et, c’est cette profanation immatérielle mais aux résonances morphogenèses bien réelles qui participe à une insécurité collective qui engendre des peurs irrationnelles. Le temps coûte de l’argent, ce qu’illustrent les séries ou films anglo-saxons dans lesquelles il est question de cabinet d’avocats comme « La Firme ou Suits Avocats sur Mesure », « le temps c’est de l’argent ». Le changement d’heure solaire fait partie de cette frénésie de l’avoir, de l’engrangement et contribue à la détérioration de la création.
Or le temps, c’est la vie qui s’accomplit, elle n’est pas monnayable, elle se répand par l’offrande, le don de soi à l’autre, la compassion, le sourire. La vie habite le temps et passe au-delà dans une qualité que l’on se sera méritée.
L’espace subit la même blessure puisqu’il n’ait plus guère le lieu pour les relations humaines, pas même professionnelles à peine autorisées pour la pose café. Si le temps est précipité, l’espace est le lieu de l’accumulation, de l’empilement, car il est volontairement confondu avec la surface et le volume qui sont des mesures d’où la désertification entre les hommes. Des symptômes qui se retrouvent dans l’activité intellectuelle, artistique : tu veux vivre, produit vite !
La conjonction de l’espace et du temps dévoyée participe à la pyramide ; l’espace se réduit à l’amas, le temps à la rapidité. Ils ne sont plus ordonnés au Bien Commun. Mais qui va comprendre que ce que je tiens me tient ?
La crise économique est une opportunité pour remettre le système en cause et réfléchir aux réformes, mais c’est avant tout une grâce de conversion qui nous est offerte, elle peut être soit morale, intellectuelle et spirituelle, elle devrait être l’occasion de revoir notre manière de penser, car la mémoire n’est pas un lieu pour souvenirs figés où notre intelligence se crispe, elle est vivante éternellement vivante, elle ne peut que nous aider à nous projeter dans un avenir qu’il nous faut envisager avec amour et discernement. N’ayons pas peur de vivre, aimons !
Perspectives :
En France et dans l’U.E. est-il possible, à ce stade de la crise et de notre décadence qui se souligne par une apostasie produite par notre infra-culture transgressive, d’envisager de possibles réformes structurelles inspirées par le retour du Bien Commun ? Nous n’envoyons aucune. En effet, au point de chute où nous sommes arrivés, celle-ci ne peut que s’accélérer, mais plus encore, en considérant la situation réelle, ces réformes envisagées doivent s’ancrer dans la société non seulement selon le droit, mais aussi par une réappropriation de nos bases culturelles, ce qui est en l’état inenvisageable. Il faudrait que les peuples de l’U.E. s’accordent sur un retour réfléchi et déterminé aux fondamentaux culturels en reconnaissant l’identité chrétienne et s’appliquant à en vivre. Une telle probabilité n’est pas plus réaliste que de voir fleurir un perce-neige en été au sommet du Mont-Blanc. Nous ne voyons pas comment il serait possible de rejeter la culture révolutionnaire et, revenir au réel. Les Gilets Jaune, sur ce point précis, en donnent l’exemple, ils n’envisagent pas une telle remise en cause surtout par manque de culture, quand bien même ressentent-ils que le point de rupture est atteint et qu’il sera nécessaire de briser les vieilles cruches. Il est très difficile de se projeter dans un avenir proche dépouillé de tout ce qui, aujourd’hui, nous rassure et participe à notre confort. C’est pourquoi l’Apocalypse nous a été promise.
Les seules réformes possibles sont :
1- Créer des réseaux de solidarité indépendamment des institutions- caritatives et sans les aides de l’Etat providence.
2- Ils doivent aller du secours immédiat et à des solidarités plus complexes, exigeantes, de l’ordre de la culture, de la formation de l’intelligence, du pratique et du surnaturel.
3- Créer une caisse de solidarité qui ne soit pas de l’argent, mais une disponibilité de la personne dans le temps et l’espace qui soit de l’ordre du don pas même de l’échange.
4- Ces réseaux ne seront fiables et fructueux qu’à la condition qu’ils s’appuient sur les impératifs du Bien Commun, sans l’Etat ni d’aucune institutions genre OMG qui sont en collusion avec le système.
La responsabilité des croyants est immense dans l’ordre du surnaturel, non seulement, ils doivent intercéder tous ensembles et indépendamment de l’objet de leur foi, mais être aux avant-postes quant à la défense d’un bien universel qui est le Droit Naturel en vue de défendre sans aucune concession le Bien Commun Universel. Il faut s’inspirer de la proclamation pour une fraternité universelle signée à Dubaï et de la proclamation du droit à la vie sur la base du Droit Naturel cosignée par les trois religions monothéistes.
Tous les hommes, indépendamment de leur conviction, peuvent comprendre que notre situation échappe à notre volonté et que son dénouement n’a qu’un seul lieu celui de l’Apocalypse qui est la mise en pratique de la purification de l’humanité avec les moyens produits par nos actes bons ou mauvais, Dieu n’intervenant directement que pour défaire définitivement ceux qui se seront donnés pour maître le Malin.
La période que nous vivons est celle d’une guerre surnaturelle qui fait appel à ce qu’il y a de meilleur en nous tous et s’unir sur la base commune : le Droit Naturel et la recherche d’un bien Commun Universel.
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1-Pape Pie XII A.A.S.XXXIII, 1941, 200
2- Le président Pompidou n’a-t-il pas interdire à l’État la possibilité d’emprunter à la Banque de France, lui enlevant le principal levier de son indépendance à la demande des Rothschild dont il fut l’un des directeurs de leur banque.
3-Pape st Jean XXIII, Mater et Magistra
4-De cette synagogue sont issues les familles régnantes des royaumes de la péninsule arabique, la seule qui a la légitimité des lieux saints est la famille régnante de Jordanie.
5-Il tend à manipuler la religion derrière laquelle il agit contre la volonté de Dieu sans souci de justice sociale.
6-Il faut reconnaître que les syndicats, agents du communisme ou de la franc-maçonnerie ont agi soit sans tenir compte du réel, soit en flattant des appétits impossibles à satisfaire pour détourner l’attention des militants du bien Commun.
7-Cfr. Anne Catherine Emmerich : Les mystères de l’Ancienne Alliance.
8-Du grec Mamônas dieu de l’avarice et de la richesse : Mammon
9-De même qu’il n’est pas infini – infini est lui aussi un concept mathématique qui n’est pas réel, il n’a aucune existence concrète – le temps n’est pas non plus une mesure. Il est réel, c’est une création.
10- Pape François dans son exhortation Evangelii Gaudium parag. 222, 223, 224
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